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POLLUTIONS

Une étude confirme l’impact de l’élevage sur le climat

E.G, LE 4 OCTOBRE 2017
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Une étude confirme l’impact de l’élevage sur le climat
L’Université d’Oxford a publié mardi 3 octobre 2017, un rapport considérant les possibles effets positifs des ruminants sur la séquestration de carbone dans les sols. Cet impact est largement compensé par les émissions de gaz à effet de serre dont ces mêmes troupeaux sont responsables.

Alors que débute ce mercredi 4 octobre 2017, le sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, une étude menée par une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Tara Garnett du Food Climate Research Network à l’Université d’Oxford (Angleterre), détermine la nature de l’impact du pâturage des animaux d’élevage sur le climat. S’il a été établi que l’élevage est à l’origine de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, plusieurs voix s’élèvent pour souligner la possible contribution des ruminants à l’amélioration de la situation. De fait, l’étude révèle que lorsqu’ils pâturent, les ruminants peuvent en effet stimuler la séquestration du carbone dans le sol, dans des circonstances et des zones géographiques spécifiques.

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Mais cet effet est limité dans le temps, réversible, et surtout, il est largement surpassé par les émissions de gaz à effet de serre que ces mêmes animaux génèrent. Sans compter que « l’espace dévoué à l’élevage et aux cultures a dramatiquement augmenté tout au long de l’histoire humaine. Les aires de pâturage représentent le double de celles des terres cultivées, et occupe environ un quart de la surface terrestre mondiale », tout en participant de la déforestation au niveau mondial, expliquent les chercheurs en conclusion de leur rapport. Ils rappellent que les ruminants sont responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre imputables à l’élevage. Pour eux, une meilleure gestion des troupeaux de pâturage pourrait améliorer la situation, voire « diminuer de 4 à 11 % les émissions annuelles de l’élevage, soit entre 0,6 et 1,6 % du total des émissions humaines annuelles. »

Les apports en protéines viendraient en majorité de ressources végétales 

Le rapport souligne que l’augmentation de la production et de la consommation animales risque d’empirer les impacts sur les sols et sur les émissions de gaz à effet de serre : « les animaux de pâturage produisent une infime fraction du total mondial de protéines, (…) seulement 1 gramme de protéine par personne et par jour provient des ruminants, contre 32 grammes par personne et par jour provenant de toutes sources animales (incluant les poissons), et 49 grammes par personne et par jour provenant de ressources végétales », concluent les chercheurs. Enfin, ils estiment qu’il est nécessaire de « cesser toutes les dégradations et conversions de prairies en terres cultivables, pour éviter de libérer les énormes quantités de carbone déjà stockées dans les prairies. »

Le Dr. Tara Garnett conclut que, « lorsqu’on pense aux différents systèmes de production dans les élevages, il y a beaucoup d’aspects importants à prendre en compte : l’alimentation humaine, l’emploi, le bien-être animal, la biodiversité, la sécurité alimentaire… Les élevages et les troupeaux de pâturage pourraient offrir des bénéfices sur ces aspects, selon les contextes. Mais quand il est question du changement climatique, les gens ne devraient pas penser que leur ‘steak de pâture’ n’a aucun impact sur le climat (…). Les troupeaux de pâturage, comme tous les élevages, sont d’évidents contributeurs au problème climatique (…). »


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