Ce jeudi 24 octobre, le gouvernement annonce engager la reconnaissance du Bisphénol B comme « substance extrêmement préoccupante ».
Suite à la publication, le 16 octobre dernier, d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), les ministres de la transition écologique et de la santé, ont décidé d’engager des procédures pour reconnaître le Bisphénol B comme perturbateur endocrinien. « Cette reconnaissance, dans le cadre du règlement Reach, doit permettre à terme d’éviter son utilisation comme substituant au Bisphénol A ou Bisphénol S », souligne le gouvernement.
Des propriétés similaires à celles du Bisphénol A
D’après l’Anses, le Bisphénol B « peut interférer avec la voie de signalisation des oestrogènes, à réduire la production de testostérone, à altérer la stéroïdogénèse, à modifier chez les rats et les poissons-zèbres, ainsi que la reproduction des poissons ». Des propriétés endocriennnes donc similaires à celles du Bisphénol A, soit « la première substance chimique à avoir été identifiée en tant que perturbateur endocrinien pour l’homme au niveau européen », souligne l’Anses.
Le gouvernement rappelle que cette substance est utilisée dans de nombreux pays comme alternative à certains usages du Bisphénol A et du Bisphénol S, « notamment dans la fabrication de nombreux produits de consommation courante, en particulier en plastique », précise un communiqué.
L’étude de l’Anses s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Six autres substances seront expertisées en 2020, puis neuf par an à partir de 2021.