Cette astreinte est le montant « le plus élevé » jamais imposé « pour contraindre l’Etat à exécuter une décision prise par le juge administratif », a précisé le Conseil d’Etat, qui avait déjà jugé en 2017 que l’Etat ne respectait pas ses engagements contre la pollution de l’air responsable de près de 50.000 morts prématurées par an dans le pays. Lors de cette précédente décision du 12 juillet 2017, le Conseil d’État, saisi par l’ONG Les Amis de la Terre, avait enjoint à l’État de mettre en oeuvre des plans de réduction des niveaux de particules PM10 (diamètre inférieur ou égal à 10 microns) et/ou de dioxyde d’azote (NO2, polluant notamment associé au trafic routier) dans treize zones.
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Six mois avant de s’acquitter de 10 millions d’euros
Le gouvernement a six mois pour prendre des mesures avant de devoir s’acquitter de cette somme. Le cas échéant, le Conseil d’État précise que « pour la première fois » l’astreinte pourrait être versée aux ONG requérantes mais aussi à des personnes morales publiques « disposant d’une autonomie suffisante à l’égard de l’État » ou privées à but non lucratif, menant des actions dans ce domaine de la qualité de l’air. Lors de l’audience la semaine dernière, le rapporteur public, qui avait demandé cette astreinte, avait notamment évoqué l’Ademe (Agence de la transition écologique).