Une équipe de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et du Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Lemar), a publié dans la revue Nanotoxicology, les résultats d’une étude démontrant l’impact des nanoplastiques sur la reproduction des huîtres creuses.
« Depuis de nombreuses années, la communauté scientifique s’intéresse aux effets biologiques que peut entraîner l’ingestion de petites particules de plastique, appelés microplastiques, déchets présents dans tous les environnements aquatiques », rappelle l’Ifremer. Des chercheurs se sont cette fois intéressés aux impacts des nanoplastiques, dont la quantité dans l’environnement n’est pas connue. Ils ont choisi de mener une expérimentation sur l’huître creuse crassostra gigas, qui a une fécondation externe. « C’est-à-dire que pour se reproduire, elle doit expulser ses cellules reproductrices (nommées gamètes) dans l’eau de mer », précise l’Ifremer. Ce qui les rend particulièrement sensibles aux aléas environnementaux et à la qualité des eaux.
Mais cette étude expérimentale qui n’est pas représentative de l’environnement pose la question de savoir si ce phénomène a lieu dans la nature. « Pour y répondre, il faudra nécessairement être en mesure de déterminer les quantités de nanoplastiques présents dans les zones côtières. De nouvelles technologies innovantes doivent donc être développées pour quantifier les particules de plastique de taille nanométrique », concluent les scientifiques.