Le bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2019 fait part d’une « amélioration globale », mais souligne toutefois des dépassements des seuils réglementaires de qualité de l’air, « même s’ils sont moins nombreux que par le passé et touchent moins de zones », précise le CGDD. Rappelons que le gouvernement français s’est fait épinglé par la Cour de justice de l’Union européenne, qui estime que « la France a dépassé de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010 ». Douze agglomérations françaises sont concernées par ces dépassements : Paris, Lyon, Nice, Marseille, Strasbourg, Toulouse, Toulon, Reims, Clermont-Ferrand, Grenoble et Montpellier, ainsi que la Vallée de l’Arve.
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« En 2019, cinq polluants sur les douze réglementés à l’échelle européenne présentent des dépassements des seuils réglementaires », précise le bilan du CGDD. « Même s’ils sont moins nombreux que par le passé, les dépassements observés pour les PM10, le NO2 et l’O3 sont récurrents et concernent, en 2019, respectivement 2, 9 et 49 agglomérations », est-il ajouté. L’année 2019 a été notamment marquée par deux épisodes de pollution à l’ozone, à l’échelle nationale. En février 2019, la France a également connu un épisode de pollution aux PM10. Le CGDD fait toutefois remarquer qu’en 2019, seules 9 agglomérations sont concernées par des dépassements pour le NO2, alors qu’elles « étaient 37 dans cette situation en 2003 ».
Une globale baisse des concentrations de polluants
Par ailleurs, le bilan relève une diminution des concentrations moyennes annuelles de polluants. Le CGDD évalue en effet à - 51% les émissions de particules fines PM10 entre 2000 et 2019. « Les émissions d’oxydes d’azote (NOx) ont baissé de 56%, les particules PM2,5 de 61%, celles de nickel de 85% et celles de dioxydes de soufre (SO2), de 80% », est-il précisé.
Pour rappel, le 10 juillet dernier, le Conseil d’État a ordonné au gouvernement français de prendre sous six mois, des mesures pour réduire la pollution de l’air dans huit zones du territoire national, sous peine d’une astreinte record de 10 millions d’euros par semestre de retard.
