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[Avis d'expert] Qualité d’air intérieur : concilier efficacité énergétique et santé des occupants

Par Clément Metzger. Publié le 16 septembre 2021.
[Avis d'expert] Qualité d’air intérieur : concilier efficacité énergétique et santé des occupants
Clément Metzger, directeur Energie chez Advizeo by Setec. Crédit : Advizeo
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Cette rentrée, le ministère de l’Éducation nationale impose un protocole sanitaire dans les établissements scolaires avec notamment l’aération et la ventilation des locaux. Clément Metzger, directeur Energie à Advizeo by Setec, nous livre son expertise sur la mesure de la qualité de l’air intérieur à l’aide de capteurs.

Nous passons plus de 80 % de notre temps dans des lieux clos et l’air que nous y respirons n’est pas  toujours de bonne qualité[1]. D’après une étude menée par l’Observatoire de la Qualité de l’Air en 2015,  l’air intérieur serait 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur. 

La surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains Établissements Recevant du Public (ERP :  écoles maternelles, crèches, collèges, lycées, …) est une obligation réglementaire depuis 2010. Tous les 7 ans, le dispositif encadrant la surveillance de la qualité de l’air intérieur impose aux propriétaires ou aux exploitants de réaliser dans ses établissements une évaluation des moyens d’aération de l’établissement[2]. 

Covid-19 : la mesure de la qualité d’air intérieur, un enjeu de santé publique  

Pour limiter la propagation du Covid-19, surveiller la qualité de l’air d’une pièce est devenu un critère  essentiel dans les espaces de travail et les Établissements Rassemblant du Public : centres commerciaux, enseignement public et privé, ... Le virus se transmettant notamment par l’air ambiant[3], l’aération et la ventilation des espaces sont une des mesures conseillées pour diluer les particules qui restent en suspension dans l’air.

Pour l’année 2021-2022, les établissements scolaires doivent appliquer un protocole sanitaire permettant de garantir la santé ainsi que le confort des élèves. Celui-ci prévoit l’aération et la ventilation des locaux et recommande la mesure de la concentration en CO2 à l’aide de capteurs.[4]

Les questions du recyclage et du renouvellement de l’air ambiant pour assurer la dilution des polluants et contaminants, ainsi que la mesure de la qualité d’air sont devenues centrales pour les gestionnaires de bâtiments.

Mesurer la qualité d’air à l’aide de capteurs CO2 

Afin de mesurer la qualité d’air intérieur, le taux de dioxyde de carbone (CO2) est un bon indicateur. Il permet de s’assurer que le renouvellement de l’air est suffisant. Le Haut Conseil de la Santé Publique préconise pour les commerces et autres ERP, de mettre en œuvre des actions d’aération et d’assurer le bon fonctionnement de la ventilation lorsque la concentration dépasse 800 ppm en CO2.[5]

Ainsi, les capteurs mobiles de CO2 permettent de déterminer la fréquence d’aération nécessaire pour chaque local, et de contrôler le bon fonctionnement de la ventilation mécanique dans les bâtiments où l’ouverture des ouvrants est déconseillée voire impossible. Ces capteurs permettent également de mesurer d’autres indicateurs, tels que la température et le taux d’humidité et d’autres familles de polluants (COV, PM10 par exemple).

Comment allier qualité d’air intérieur et performance énergétique ? 

Les mesures sanitaires préconisées pour assurer la qualité d’air intérieur ont bouleversé la manière dont sont gérés les bâtiments au quotidien. L’usage plus intensif du poste ventilation entraîne une hausse des consommations énergétiques de l’ensemble de la CVC (chauffage, ventilation, climatisation). 

A l’heure ou la réduction de l’empreinte environnementale des bâtiments est une question centrale de la transition énergétique et alors que la réglementation sur la qualité d’air intérieur peut être amenée à évoluer, il convient pour les gestionnaires de bâtiments de réussir à concilier l’usage, le confort des occupants, le respect des consignes sanitaires et le contrôle des consommations énergétiques. 

Dans le cadre du Décret Tertiaire, l’opportunité des solutions datas (IoT, IA) alliée à un savoir-faire terrain permettent aux parties-prenantes (gestionnaires, mainteneurs, propriétaires, occupants...) des bâtiments de concilier qualité d’air intérieur et sobriété énergétique. 
 
1 Ministère de la transition écologique : https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-interieur  

2 Ministère de la transition écologique : https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-interieur  

3Inserm : https://www.inserm.fr/dossier/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov/  

4 Ministère de l’éducation nationale : https://www.education.gouv.fr/annee-scolaire-2021-2022-protocole-sanitaire-et-mesures-de-fonctionnement-324257

5 HCSP : https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1009

Sources complémentaires : www.syndicat-energies-renouvelables.fr, www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, www.ademe.fr, www.afpg.asso.fr,  www.iea.org
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