Même si la part de l’eau dans la quantité de polluants que l’on ingère tous les jours est mineure (coucou l’industrie agro-alimentaire), ce n’est aucunement une raison de rester inactif face aux pollutions qui peuvent l’atteindre ! Alors face au problème préoccupant des PFAS (ces polluants éternels qui ne sont pas nouveaux mais que l’on a décidé de voir en face), il était temps d’agir.
C’est donc un groupe de députés qui a déposé une proposition de loi visant à "doter la France d’une véritable stratégie de dépollution, fondée sur la régénération des charbons actifs qui servent à la filtration de l’eau du robinet et à la destruction de ces polluants persistants".
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Les charbons actifs sont aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces pour capter les polluants dans l’eau, notamment les PFAS. Mais ces derniers, une fois captés, doivent être détruits à très haute température (1400°C). Or, il n’existe actuellement aucune filière française de régénération ou d’incinération adaptée pour ces charbons contaminés. Résultat : ces déchets sont aujourd’hui soit exportés, soit enfouis. Les PFAS sont cancérogènes, pourtant ils se retrouvent partout – dans nos sols, nos eaux, nos aliments, et jusque dans nos corps.
Il est urgent d’interdire les PFAS dans les cultures destinées à l’alimentation, et dans les ustensiles de cuisine. Mais cela ne suffira pas : il faut aussi éliminer ceux déjà présents dans l’environnement.
Notre proposition de loi prévoit de créer en France les équipements nécessaires pour assurer la régénération des charbons actifs et la destruction des PFAS dans les déchets ménagers, dans les concentrats résultant de la potabilisation de l’eau du robinet et de l’épuration des eaux usées. C’est un pas concret pour protéger le vivant, la santé publique et l’environnement.
Pour info, cette proposition de loi visant à la régénération des charbons actifs et à la destruction des substances per et polyfluoroalkylées, n° 1304, déposée le jeudi 17 avril 2025 est accessible en ligne.