Quelles sont les sources de polluants dans les logements ?
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Ces dernières sont multiples, le taux de concentration des polluants dans les logements a pour origine : les ameublements (matériaux, peintures, vernis…), les produits d’entretien, les fumées de cuisson et de tabac non évacuées, les matériaux de construction du logement, les moquettes ou encore les tapisseries… Ainsi, tout le système de construction et d’aménagement des logements est à repenser pour améliorer la QAI.
Par ailleurs, nos usages quotidiens sont également à revoir. On peut notamment penser aux bougies et à l’encens, mais aussi aux fruits et plantes ayant subi des traitements chimiques, omniprésents dans les pièces de vie.
Qui est concerné par une mauvaise qualité de l’air ?
Nous sommes tous concernés et surtout tous vulnérables face à une mauvaise qualité de l’air. Au-delà du logement, ce sont tous les intérieurs qui sont pollués, des bureaux aux écoles en passant par les salles de sport. D’autant que ces dernières années, le taux de répartition du temps passé entre les différents lieux ont beaucoup évolué avec l’avènement du télétravail ou encore la hausse de la pratique du sport en intérieur.
De plus, on sous-estime une pollution encore plus perverse, le CO2. Il existe en France une Valeur Limite d’Exposition Professionnelle établie par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) fixée à 5 000 ppm. Mais dès 1000 ppm la qualité de l’air est considérée comme mauvaise, pouvant même provoquer des engourdissements. Que ce soit pour les professionnels ou les occupants, il ne faut pas sous-estimer cet aspect.
Ce constat s’applique à n’importe quel type de bien, neuf ou rénové, collectif ou individuel, bien que les biens rénovés collectifs soient, par définition, les plus concernés par une mauvaise qualité de l’air intérieur.
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?
Les conséquences sont connues et établies par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Il peut s’agir de fatigue chronique, de maux de tête, d’irritations des yeux, du nez ou de la peau. Des maux que l’on attribue souvent aux écrans, mais qui peuvent aussi avoir pour origine la qualité de l’air intérieur.
Dans les cas les plus extrêmes, elles peuvent dépasser les simples inconvenances pour évoluer vers de potentielles intoxications, des pathologies respiratoires, une perturbation du système hormonal ou encore des impacts sur le système reproductif.
Quelles sont les solutions pour améliorer la qualité de l’air ?
Premièrement, il faut garder en tête que la solution est aussi importante que son entretien et sa maintenance.
En l’état, il existe plusieurs solutions pour améliorer la qualité de l’air. Pour garantir un renouvellement de l’air constant, il est opportun de privilégier des systèmes de ventilation continus, permanents et maîtrisés, qui réduisent également la sensation de courant d’air grâce à des basses pressions. Deux autres aspects sont à considérer : l’acoustique et la consommation énergétique du système de ventilation. L’acoustique est garante d’un confort complémentaire que les installateurs et les gestionnaires de biens immobiliers doivent prendre en compte dans leurs plans de rénovation ou de conception. La seconde quant à elle s’inscrit dans une démarche de réduction de la consommation des logements, en ligne directe avec le Diagnostic de Performance Energétique (DPE).
Ces installations de ventilation nécessiteront toujours un suivi. C’est là que le bât blesse en France, les opérations de maintenance sont rares et souvent effectuées en curatif, lorsque l’installation est en panne. La nécessité de revaloriser et d’intégrer la maintenance dans la gestion d’une bonne qualité de l’air est primordiale.