Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
RECYCLAGE

L'acide végétal abat le métal

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2006
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Composant principal des huiles de tournesol et de colza, l'acide oléique s'avère une aide précieuse pour l'industrie du traitement de surface. En effet, en l'oxydant, on obtient deux acides, pélargonique et azélaïque, utilisables sous forme de sels pour précipiter sélectivement, puis valoriser, les métaux contenus dans les bains industriels usés. Pour les deux équipes de recherche de l'université de Metz impliquées dans ces travaux, l'idée de départ était de valoriser une ressource agricole majeure de la région (le colza) et de trouver une solution à une industrie très active qui rejette d'importants tonnages d'hydroxydes métalliques, qui finissent en décharge. Deux acides particulièrement performants Des deux laboratoires messins, c'est le Laboratoire de chimie et applications (LCA) qui s'est penché sur la synthèse des acides. Il a défini le système catalytique de la réaction d'oxydation de l'acide oléique, optimisé la réaction pour augmenter les rendements de production et minimisé ses impacts environnementaux. Le système oxydant a été choisi pour ses capacités à être régénéré et un des solvants de départ, le toxique tétrachlorure de carbone, a été remplacé. De même, l'utilisation d'ultrasons a participé à la réduction considérable du temps de réaction tout en augmentant le rendement. Ces premiers résultats permettent même d'envisager une réaction d'oxydation en milieu aqueux. Une étape de purification garantit la pureté des deux acides (plus de 99 %), facilitant leur usage non seulement comme agent de précipitation des métaux, mais également dans d'autres industries comme polymères, lubrifiants ou en pharmacie (pour l'acide azélaïque), avec une forte valeur ajoutée. Des deux acides, il s'avère que l'acide pélargonique est le plus efficace et le plus sélectif pour la précipitation des métaux. C'est l'un des résultats des travaux de l'autre laboratoire, celui d'électrochimie des matériaux (LEM), obtenu en testant les sels (des carboxylates) issus de plusieurs acides végétaux sur différents mélanges métalliques. Pour chaque couple de cations métalliques et chaque carboxylate, il a fallu étudier la solubilité des métaux à des pH divers pour déterminer les meilleures conditions possibles de précipitation. Car le but est d'extraire soit le produit à la plus forte valeur marchande sans trace de l'autre (cas du mélange cuivre-zinc), soit la totalité du métal à moindre valeur en évitant de précipiter le métal coûteux (cas du mélange nickel-zinc). On obtient alors un sel (carboxylate métallique), dont on peut extraire le métal sous forme de sulfate (par dissolution à l'acide sulfurique) et une solution pure, tous deux valorisables. Les résultats actuels sont très prometteurs pour un procédé qui ne nécessite que de la soude (pour former les carboxylates) et de l'acide sulfurique (pour dissoudre les sels et concentrer les métaux en sulfates). Si l'acide pélargonique fonctionne bien, l'acide décanoïque, présent notamment dans l'huile de coprah, convient également. Ce dernier est très stable, quel que soit le pH, et facilement récupérable sous forme solide. Les travaux, qui ont reçu le soutien de l'Ademe, du conseil régional de Lorraine et d'un éco-industriel pour la partie précipitation, doivent se poursuivre, notamment pour la partie synthèse organique. Une nouvelle thèse a débuté pour rechercher d'autres systèmes catalytiques oxydants et améliorer la voie aqueuse à moindre coût. Le passage au stade pilote industriel est l'un des objectifs à court terme. Il reste donc à susciter les vocations (un partenariat industriel est recherché) pour lancer la filière.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Conteco : du conteneur maritime au produit hors site
Conteco : du conteneur maritime au produit hors site
TOMRA Recycling : Katrin Fricke succède à Volker Rehrmann à la tête de la division recyclage
TOMRA Recycling : Katrin Fricke succède à Volker Rehrmann à la tête de la division recyclage
Legrand prend une participation majoritaire dans le capital de Circul'R
Legrand prend une participation majoritaire dans le capital de Circul'R
Lancement d'une première filière mondiale de recyclage de poêles
Lancement d'une première filière mondiale de recyclage de poêles
TOUS LES ARTICLES RECYCLAGE
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS