Revipap, groupement français des papetiers utilisateurs de papiers recyclables, a profité de la montée en puissance du dispositif Ecofolio (lire EM n° 1668, p. 15) pour créer Revigraph, une association de loi 1901 visant à « contribuer au bon démarrage, à l'efficacité d'Ecofolio et à la sécurité globale du dispositif ». En clair, il s'agit de positionner les membres de Revipap (48 usines en France) comme repreneurs préférentiels et vertueux, au vu de leur charte de bonnes pratiques, des lots de papiers collectés par les municipalités et éligibles aux soutiens financiers d'Ecofolio. Des soutiens certes majorés en vue d'un traitement par recyclage (65 €/t), mais qui existent aussi dans le cas d'une valorisation énergétique (30 €/t) et d'une mise en décharge (2 €/t). Les papetiers repreneurs sont d'autant plus intéressés par les vieux papiers des ménages que leurs usines manquent de matière à recycler, du moins pour les sortes à désencrer (les sortes ordinaires destinées à l'emballage en carton sont excédentaires). Et qu'en France, le taux de récupération des vieux papiers stagne à 63,5 %, un peu en dessous des 66 % que la profession s'est fixés au plan européen pour 2010.