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RECYCLAGE

Les perturbateurs de tri sont sous haute surveillance

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2011
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Une bouteille en plastique, transparente, arrive sur le tapis... Très logiquement, la machine de tri optique l'envoie rejoindre celles en PET clair. Raté ! Car ce n'est pas du polyéthylène téréphtalate (PET), mais du polypropylène, une autre famille de plastiques, qui ne se recycle pas dans la même filière. Désormais, cette bouteille de jus de fruits Pampryl est sous la surveillance du Comité technique pour le recyclage des emballages plastiques ( Cotrep). Car face aux emballages qui perturbent tri et recyclage, la filière ne reste pas les bras croisés. « Les centres de tri et les industriels du recyclage font remonter les obstacles qu'ils rencontrent. Après des études sur les impacts de ces perturbations, nous décidons d'inscrire, ou pas, l'emballage sur la liste des perturbateurs soumis à une majoration du point vert », détaille Éric Brac de la Perrière, délégué général d'Eco-Emballages. Voilà pour le volet technique. Sur le plan financier, un nouveau barème amont, en vigueur depuis le 1er janvier 2011, majore le point vert de 50 % pour les emballages inscrits sur une liste rouge. Ceux de la liste orange sont sous surveillance. Une première dans l'histoire de la société agréée. Avec un objectif : inciter les industriels à l'écoconception. La liste orange compte, dans la famille des papiers-cartons, des emballages avec une face en plastique, fréquents dans les rayons des jouets, par exemple. Et, sur la liste rouge, on trouve les bouchons en céramique des bouteilles de limonade, qui ne fondent qu'à 1 800 °C, contre 1 600 °C pour le verre, créant ainsi des inclusions lors de la fusion du calcin. Dans les plastiques, c'est surtout le PVC qui est la bête noire des recycleurs. « Les bouteilles en PVC sont éliminées par tri optique, mais comme elles sont cassantes, il faut aussi trier les paillettes. Car le PVC carbonise à la température où le PET fond, formant des inclusions noires, rédhibitoires pour nos clients », explique Philippe Bourdeix, directeur de France plastiques recyclage, une co-entreprise Sita-Paprec qui fabrique du R-PET, un PET recyclé de grade alimentaire. Le taux de PVC dans les paillettes de PET ne doit donc pas dépasser 50 ppm. « Il serait possible d'éliminer le PVC avec un tri optique spécial, mais l'investissement serait très lourd. L'idéal est d'inciter les industriels à arrêter d'utiliser du PVC. Avec les listes orange et rouge d'Eco-Emballages, on va dans le bon sens », estime Philippe Bourdeix. Les additifs « barrière » au gaz causent, quant à eux, un jaunissement du PET au recyclage, qui ne doit pas dépasser un certain seuil sous peine d'être rejeté par les fabricants d'eau minérale. D'ailleurs, l'Union des associations européennes de boissons sans alcool ( Unesda) et la Fédération européenne des eaux en bouteille ( EFBW) ont recommandé à leurs membres, en février dernier, de se conformer aux « recommandations de conception pour le recyclage » établies par la European PET Bottle Platform, qui proscrit certains additifs, colorants, ou des techniques de manchonnage intégral, afin d'améliorer le taux de recyclage du PET. Ces listes devraient permettre, petit à petit, d'améliorer la compatibilité entre les emballages mis sur le marché et les outils du recyclage des matières. Mais la majorité des perturbations sont causées par des emballages dont la taille ou la forme sont inadaptées aux centres de tri. « Sur les lignes de tri des corps plats, tous les petits éléments gênent le tri, comme tout ce qui est trop léger sur les lignes des corps creux », illustre Patrick Baudouin, directeur métier tri chez Sita France. Ce sont 15 % des matières entrantes qui partent ainsi avec les refus de tri. Or, l'extension des consignes de tri aux plastiques souples, actuellement en test dans plusieurs sites pilotes, va mécaniquement augmenter la quantité d'indésirables. « Les process devront évoluer. Il faudra adapter l'outil industriel pour trier des volumes, et non plus des tonnes, puisque ces nouveaux emballages sont très légers », souligne Patrick Baudouin, directeur métier tri chez Sita France.


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