L'activité du secteur en avril a été correcte voire un peu plus car les usines ont pratiqué leurs achats avant ce mois de mai. Le muguet est certes au rendez-vous, mais les jours fériés sont nombreux. Certains professionnels ont donc dû livrer un peu plus que les stricts besoins mensuels par anticipation. Côté offres, il est clair, observe un professionnel, que « nous avons quasiment perdu 30 % des volumes depuis un an », avant de constater cependant qu'offres et demandes sont relativement à l'équilibre. Moins de chutes de production en provenance des aciéries et des fonderies mais au regard, moins de demandes de leur part. « Nous bénéficions de prix relativement élevés par rapport à ce qu'ils pourraient être », constate un acteur du marché. L'inquiétude demeure cependant quant au devenir industriel des aciéries qui ont du mal à relever leurs prix de vente et rétablir leurs marges. Côté exportations, la Turquie est certes aux achats mais avec beaucoup de pincettes. Les aciéristes font ainsi des affaires du côté de l'Ukraine qui ne demandent pas mieux actuellement en leur vendant des billettes d'acier. La Turquie est fragilisée actuellement au plan politique et ses principaux clients ne le sont pas moins, au Proche et au Moyen-Orient.