Vingt-cinq ans après la création de Burban Palettes, Didier Burban aborde avec pragmatisme l'évolution de sa société. « Chef d'entreprise autodidacte », il a débuté à 22 ans comme ramasseur de palettes avec un petit camion. « Je connaissais le procédé grâce à mes parents, ouvriers maraîchers, qui réutilisaient les cagettes et les palettes en bois. » La demande étant forte, la société réunit rapidement une dizaine de salariés. Puis le métier évolue, avec l'industrialisation de ses clients, l'explosion de la grande distribution et de la mondialisation, vers la gestion logistique de parcs de palettes. Aujourd'hui, Burban Palettes emploie 360 personnes dans 14 agences… « La nouvelle étape, c'est le recyclage », observe le dirigeant. Car pendant longtemps, les palettes finissaient… enfouies en décharges. Après la réutilisation dans des panneaux de particules, qui continue, ce sont désormais les chaudières qui font les yeux doux à ses 40 000 tonnes de déchets de bois par an. « La biomasse suscite un véritable engouement, alimenté par les appels d'offres de la CRE », se félicite-t-il. Didier Burban a d'ailleurs équipé son site d'Ormes, dans le Loiret, d'une chaudière à biomasse, adaptée pour brûler les copeaux de palettes. « Une filiale, BDEC, a été créé il y a dix-huit mois pour proposer à nos clients ou aux collectivités les chaudières de l'autrichien KWB et nos copeaux. » Et dans vingt-cinq ans, que sera Burban Palettes ? « Nous sommes un outsider, qui peut devenir une belle boutique… » Pourtant, Didier Burban ne compte pas trop sur son fils qui a intégré une école de mangas.