Un moratoire de trois ans sur toute nouvelle capacité de stockage des déchets de chantier en SeineetMarne : c'est la mesure emblématique du plan régional d'élimina tion des déchets de chan tier (Predec) dont l'enquête publique doit commencer ce mois de septembre. Adopté en juin par le conseil régio nal d'ÎledeFrance, il devrait entrer en vigueur en 2015. Ce moratoire a été salué comme « historique » par les élus du département qui reçoit plus de 65 % des déchets inertes de la région dans dixneuf sites (lire EM n° 1720, p. 16). « Le texte précise que les départements de petite couronne ne pourront plus envoyer leurs déchets dans des départements non limitrophes. Les Yvelines et les Hauts-de-Seine vont donc devoir trouver d'autres exutoires, et s'y emploient », se réjouit Corinne Rufet, viceprésidente de la Région en charge de l'environnement. Mais le texte ne réglera pas tout d'un coup de baguette magique : « Le Predec a une durée de six ans, c'est une impulsion politique », pour suit l'élue. D'ailleurs, le Val d'Oise, autre département « bien doté » en centres de sto ckage, s'inquiète de la volonté de la Ville de Paris de créer une installation de stockage des déchets inertes (ISDI) sur les terres polluées de la plaine de Pierrelaye, qui lui appartiennent, quand les élus du cru souhaitent un a mé na gement urbain et la plantation d'une forêt. Le plan favorise également une augmentation du taux de recyclage, avec la création de nouvelles plateformes, ainsi que le réemploi des terres inertes.