La Fédération des entreprises du recyclage (Federec) a finale ment validé le plan industriel Recyclage et matériaux verts, remis le 9 juillet au ministère du Redressement productif, mais il s'en est fallu de peu. « Il y a eu un énervement croissant du Groupement des entreprises du déchet et de Federec face à la manière dont la concertation sur ce plan a été menée par Veolia », explique Jean Luc Petithuguenin, président de Paprec et membre de Federec. La crise prend ses racines dès la constitution du comité de pilo tage de ce plan industriel, confié à Antoine Frérot, président de Veolia. « Federec s'est invité dans ce plan. Le premier comité de pilotage auquel nous avons participé, qui était également le dernier, n'a pas évoqué les projets à soutenir », souligne JeanPhilippe Carpentier, président de Federec. « Et nous avons découvert un plan façonné pour combler les besoins de Veolia et Sita en matière de recyclage », reprend JeanLuc Petithuguenin. Le ministère du Redressement productif a refusé des ajustements de dernière minute, avant de changer d'avis après la publication d'articles à charge dans la presse économique quotidienne.
Le plan remanié prévoit donc une flexibilité de la TGAP, dont l'assiette ou le taux pourront évoluer, et la prise en compte des particularités des PME dans la baisse du taux d'enfouissement. Les aides à la création de centres de tri cristallisent encore les critiques. « Notre profession investit 700 millions d'euros par an sans subvention. Il faut surtout développer des capacités en aval, favoriser l'intégration de matières recyclées dans les produits, avec un taux de TVA réduit par exemple », insiste JeanPhilippe Carpentier, qui a obtenu la viceprésidence du comité de suivi du plan pour sa fédération.