Alors que le ministère de l'Écologie vient de lancer un appel à projets « zéro gaspillage zéro déchet », le Centre natio nal d'information indépendante sur les déchets (Cniid), devenu Zero Waste France, a enfin réussi à trouver une ville pilote pour sa démarche éponyme. « Nous avons choisi de répondre à l'appel de l'association car le concept de zéro déchet est parlant », lance Alexandre Garcin. L'élu de Roubaix (59) en charge du développement durable reconnaît volontiers que cet engagement n'est pas à prendre au pied de la lettre. Impossible à court comme à moyen terme de le tenir ! Pas question pour autant de parler d'un simple coup de pub. « Les collectivités qui se fixent un objectif de réduction de 7 % des volumes en cinq ans font de petits efforts, mais n'osent pas penser qu'elles peuvent aller beaucoup plus loin », expliquetil. Pour suivre l'exemple de villes plus engagées, comme San Fran cisco aux ÉtatsUnis, Roubaix entend mobiliser tous azimuts. Un défi sera lancé à 101 familles « de tous milieux sociaux » invitées à diviser par deux leur production pour espérer un remboursement partiel de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Des associations locales seront encouragées à développer le compostage dans les squares de la ville et Alexandre Garcin entend convaincre les commerces de viser le label « Mon com merçant m'emballe dura blement ». Les réfractaires devront s'y mettre. D'ici quelques années (en 2017 ?), la collectivité devrait bannir les sacs plastiques par arrêté municipal, tout en aidant les entreprises à développer des solutions alternatives au tout jetable. Autre mesure phare : les garderies de la ville pour raient passer aux couches lavables.