N
ous finalisons notre première unité industrielle, d'une capacité de 82 500 t/an, sur le port de Sinè s, au Portugal, grâce à un investissement de 14 millions d'euros soutenu par 6,2 millions de fonds européens », indique Michel Pingeot, P-DG et fondateur d'Ecoslops. Le procédé vise les eaux de cale, les résidus hydrocarburés des salles des machines et les eaux de lavage des réservoirs de stockage des hydrocarbures. Première étape : la séparation des hydrocarbures (40 %), de l'eau et des sédiments. Ensuite, les hydrocarbures sont portés à 400 °C et introduits dans une unité de distillation sous vide d'une capacité de 100 t/j, qui produit quatre phases : un fioul léger, qui alimente le process, deux types de carburants marins et un fioul lourd utilisable comme combustible d'appoint dans les fours de cimenteries ou d'aciéries. Une étude est en cours pour transformer ce fioul lourd en combustible résiduel pour la marine. Enfin, les eaux résiduaires sont traitées. Les unités de séparation des résidus et de traitement des eaux devaient démarrer en juin, et l'unité de séparation des hydrocarbures doit suivre dès septembre. Baptisé OW2P, pour Oil Waste Processing Plant, ce procédé breveté offre un rendement de 80 %. Il ouvre donc une alternative à l'incinération à bord (polluante), aux rejets en mer (interdits) et au déchargement au port (coûteux). D'autres projets sont en cours, à l'étranger, et des contacts sont établis en France pour une unité dans la région du Havre.