Le rapport du député Serge Bardy sur la filière papier (RR n° 30 p. 3) a été plutôt bien accueilli par les différents acteurs professionnels. Pascal Genneviève, qui préside la branche papier pour Federec, note que le tableau tracé par l'étude est assez fidèle. Il remarque que Serge Bardy, en déclarant « personne ne peut s'arroger le titre de recycleur », s'est bien gardé de prendre position quant au débat « c'est toi, non c'est moi ! » Le président de Federec Papier apprécie tout particulièrement l'invitation à la concertation entre les différentes parties, indispensable à la constitution d'une réelle filière. L'industrie papetière via sa représentation Copacel a accueilli le rapport avec « grand intérêt » et a retenu en tout premier lieu la sécurisation des approvisionnements en papiers récupérés des usines, et ce en termes de « volume, qualité, durabilité, coût ». Elle regrette de n'avoir pas retrouvé sa proposition de privilégier « le principe de proximité qui vise à favoriser la valorisation sur un territoire donné des déchets qui y sont produits ». Satisfaction sans réserve en revanche du côté d'Ecofolio pour qui les recommandations du rapport sont « dans le droit fil de ce que l'éco-organisme préconise depuis sa création ». Trois des 34 chantiers listés lui paraissent particulièrement importants : la séparation à la source des produits des non-fibreux, la standardisation des consignes et des signalétiques de tri et la généralisation de l'apport volontaire des produits fibreux des ménages. Du côté du ministère de l'Écologie, Ségolène Royal a indiqué aux membres de la mission que les propositions formulées par le rapport étaient en cours d'examen dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. Ces propositions pourraient faire l'objet d'amendements au texte, aussi Serge Bardy et son équipe en appellent aux entreprises, industriels et collectivités pour leur adresser des propositions.