Fa u t - i l que les p r o c é dures françaises soient si complexes et chronophages pour que les entreprises contribuant au Point vert sollicitent un tiers pour savoir si leurs déclarations sont à jour et sans erreur ? Pour Pascal Gislais, ancien secrétaire général de ProEurope, et créateur de la société Valorie en avril dernier, il n'y a aucun doute : « Les barèmes français ont toujours été complexes comparés aux autres pays européens, et cela ne s'arrange pas. Les emballages multimatériaux sont soumis à de telles contraintes qu'il faudrait peser chaque élément de l'emballage pour connaître l'éco-contribution du metteur sur le marché avec précision. » C'est d'ailleurs ce que Valorie se propose de faire. La société conseille, audite, vérifie le poids des emballages concernés et traque les possibles erreurs entraînant des sous-déclarations ou sur-déclarations. Lancée par un groupe d'experts spécialisés dans le fonction nement des éco-organismes, Valorie propose donc un service d'optimisation des contributions Point vert sur les emballages. Bien souvent les entreprises ne savent pas par exemple que les bouteilles utilisées pour conditionner leurs produits ont été allégées de 10 ou 100 g ou bien que leurs emballages cartonnés contiennent de la matière recyclée. Dans ce cas, Valorie vérifie auprès des fournisseurs et effectue si besoin une mise à jour des fichiers produits. Cela peut aboutir à des milliers, voire des centaines de milliers d'euros économisés pour les plus grandes sociétés : « Avec le temps, on observe que des améliorations sur les matériaux ont été réalisées mais le marketing reste surpuissant, précise Pascal Gislais. Si un industriel préfère conserver un matériau perturbateur, cela signifie que le gain commercial est plus important au final que la contribution versée. » Valorie conseille les entreprises françaises mais s'intéresse aussi aux pratiques internationales, utiles pour orienter les groupes qui possèdent des filiales en Europe et dans le monde.