Il y a cinq ans, les déchèteries mobiles se comptaient en France sur les doigts de la main. Mais la possibilité pour les collectivités de les louer - avec chauffeur et de la collecte à la livraison sur déchèterie fixe - et la multiplication des collectes de proximité, accélère depuis leur essor. En Île-de-France, elles sont nombreuses dans les Hauts-de-Seine et souvent mises en place lors des marchés découverts. Une étude sur les déchets occasionnels publiée en avril dernier par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) éclaire leur développement dans d'autres villes européennes, tout particulièrement marqué à Madrid et Barcelone.
Paris dénombre pour sa part sept déchèteries fixes, rebaptisées depuis peu centres de valorisation et d’apport des encombrants (CVAE). Plus deux en projet : une fois ouverts dans les deux ans à venir, plus de 80 % des habitants seront à 2,5 kilomètres d'un équipement, évalue l'Apur. La nouvelle déchèterie mobile installée dans un quartier dense du 17ème arrondissement apportera donc un service complémentaire. D'une capacité de 1,5 tonnes, elle cible notamment les DEEE (téléphones), lampes, piles, peintures, cartouches de toner et petit électroménager. L'insertion urbaine est souvent le bât qui blesse : elle a été travaillée par Sepra Environnement, qui fournit l'équipement (bennes et remorque compartimentée) et utilise ses bâches latérales extérieures comme support de sensibilisation au tri.MB