Un million et demi de tonnes par an, c'est le potentiel évalué de capacité non utilisée par les infrastructures actuelles privées pour trier les papiers. Ce résultat issu d'une enquête menée par Federec Papiers Car tons s'inscrivait dans le cadre d'une étude prospective de l'Ademe réalisée en 2013 sur les filières papiers et emballages. Partant de ce constat, EcoFolio a demandé aux cabinets spécialisés Trident Service et Euréka de réaliser, l'été dernier, une étude pour identifier les investissements nécessaires à l'accueil des fibreux ménagers dans les centres de tri privés fibreux existants. Premier enseignement : l'adaptation des centres existants constitue une alternative à la construction de nouveaux centres. Interrogeant les entreprises adhérentes de Federec, l'enquête a pu identifier plus de 60 sites capables d'accueillir des équipements de tri et des zones de stockage à coût d'exploitation maîtrisé d'un flux de fibreux ménagers et assimilés de 60 000 t/an. À ce jour, environ 45 sites seraient des candidats potentiels pour créer un réseau de centres de tri d'une capacité totale de 2,5 millions de tonnes par an. Selon EcoFolio, l'adaptation des centres existants serait donc plus intéressante que la construction de nouveaux grands centres spécialisés. Cela signifie aussi sur le plan économique, moins d'investissements pour une capacité industrielle de tri cohérente avec les besoins. Enfin la prise en charge des flux fibreux permettrait de soulager les centres de tri traitant du déchet d'emballages, amenés sans doute à développer leur activité sur de nouveaux flux d'emballages plastiques avec l'extension des consignes de tri plastiques à plus de collectivités.