Partant du constat que l'emploi des emballages plastiques aptes au contact alimentaire augmente, les thermoformeurs ont choisi au sein de leur association Thermoformer, de promouvoir le recyclage de leurs chutes de fabrication en boucle. Jusqu'à présent, ces rebuts industriels étaient certes recyclés, mais dans d'autres applications non alimentaires. Alors qu'une résine apte au contact alimentaire coûte en moyenne 20 % plus cher qu'une résine similaire non alimentaire, « pourquoi ne pas valoriser séparément cette matière, et la garder dans le circuit, gage d'économies de ressources et de production locale ? », se demandent les adhérents de Thermoformer, coprésidée par Christophe Deffrenes et Nicolas Payre. En France, il existe environ 400 thermoformeurs qui génèrent entre 5 et 10 % de chutes de process par an. « Sachant que sur certains secteurs, comme le pot de yaourt, la production peut atteindre 80 000 t/an, 5 % de chutes correspondent à 4 000 tonnes de matière recyclable », souligne Jean-Pierre Duret, trésorier de Thermoformer. L'association a donc créé un guide de bonnes pratiques, disponible début décembre sur le site thermoformer.org. Destiné aux professionnels du thermoformage, aux recycleurs et aux extrudeurs, ce guide vise à la mise en œuvre d'un circuit de collecte-tri, broyage et extrusion, sécurisé des chutes de thermoformage de qualité alimentaire. La démarche a reçu le soutien de l'Ademe, de la Région Rhône-Alpes et a été pilotée par Allizé-Plasturgie et le centre technique industriel de l'agroalimentaire, le CTCPA, qui auditera les entreprises concernées. L'ensemble du processus de recyclage permettra de créer « une matière première secondaire » et sera validé par la DGCCRF, gage de qualité et de légitimité.