Pour la période de janvier à mai 2014, les exportations de terres rares chinoises ont fait un bond de 60 % par rapport à la même période de 2013. Elles ont atteint 12 500 tonnes, soit 80 % du quota de 15 500 t fixé pour le premier semestre de 2014. Le Japon et les États-Unis totalisent 75 % de ces exportations. Cette forte hausse de la demande résulte d'un stockage préventif des industries consommatrices japonaises et occidentales face aux nouvelles mesures que devrait prendre le gouvernement chinois en réaction à la condamnation par l'OMC de l'instauration depuis 2009 de quotas d'exportation des terres rares (cf. Ecomine du 3 sept 2014). Les terres rares ne se remettront de leur dégringolade que si la Chine parvient à limiter les productions artisanales informelles exportées en contrebande qui inondent le marché. La forte demande anticipée pour les moteurs électriques à aimants permanents au néodyme (véhicules électriques, éoliennes offshore) n'est pas encore au rendez-vous.