Comment mettre en œuvre la Teomi (taxe d'enlèvement des OM assortie d'une part incitative) ? L'Ademe tire des enseignements très concrets à partir des expériences de quatre collectivités pilotes dans un guide disponible sur son site Internet. « Pour le Sirtom de la région de Chagny, en Bourgogne, le puçage des bacs n'a pas été aisé », indique Marianne Cabut, du bureau d'études Girus. La plus grande difficulté réside dans la création du fichier hybride destiné à faire payer une part incitative à chaque propriétaire, à partir du fichier de la Teom des services fiscaux. « Le fichier d'usages classique ne suffit pas, il faut le croiser avec celui des contribuables. Ce qui nécessite un travail de fourmi, des validations, parfois des déplacements chez l'habitant », explique Alexandra Gentric, du service planification et gestion des déchets de l'Ademe. « Instaurer la Teomi s'insère dans un programme plus global intégrant, pour la communauté de communes du Toulois, en Lorraine, de la prévention, un passage à la collecte en apport volontaire et une réduction du rythme de celle en porte-à-porte », ajoute Xavier Garcia, du bureau d'études Inddigo. Résultat : les tonnages d'ordures ménagères résiduelles y sont en chute libre et ceux des déchets recyclables en forte hausse. La qualité du tri, toutefois, baisse. Le suivi des impacts et du coût du passage à la Teomi fait l'objet d'un autre guide, que l'Ademe publiera fin 2016.