Semardel attend un versement en de « brefs délais » de quelque 7 millions d'euros de la part de son assureur Smabtp. Ce dernier a été condamné par le tribunal d'Évry, le 28 novembre dernier, à rembourser à son client la reconstruction du centre de tri de Vert-le-Grand – Écharcon (Essonne), à la suite de l'incendie qui a détruit le site en mars 2014. À cela s'ajoutent les pertes d'exploitation. « Smabtp nous avait déjà versé 2 M€ pour la reconstruction et 500 000 euros pour les pertes d'exploitation, indique Marc Rajade, directeur général de Semardel. Il nous doit environ 10 M€, dont une enveloppe de 2 à 3 M€ qu'il nous reste à calculer. » L'assureur avait interrompu ses paiements après la réception d'un courrier anonyme, d'où l'action en justice engagée par la société d'économie mixte (SEM), détenue à plus de 70 % par des collectivités locales. La SEM accueille ce jugement avec soulagement : « Nous sommes très heureux pour notre trésorerie et notre image », souligne Marc Ra-jade. D'autres décisions de justice sont attendues concernant l'enquête judiciaire liée au sinistre, ainsi qu'une plainte en diffamation déposée par les dirigeants de Semardel, mis en cause dans la lettre anonyme. Quant au centre de tri de déchets d'activités économiques et d'encombrants, refait à neuf, les nouvelles machines y sont à présent en cours de réglages, pour une mise en service opérationnelle début 2015. L'opérateur de collecte et de valorisation se prépare à une autre procédure : son partenaire allemand MVV-Umwelt a reçu une information selon laquelle une plainte a été déposée auprès de la Commission européenne à l'encontre de leur filiale commune Seve, pour concurrence illégale. Cette union entre les deux acteurs, scellée en 2013, a pour ambition de conquérir le marché français des incinérateurs.