Veolia, en charge de la propreté de plusieurs villes outre-Manche, s'intéresse de près aux résidus collectés sur la chaussée : déchets inertes (terre, poussières…), matières organiques (feuilles mor tes…), déchets recyclables (canettes…), non recyclables (mégots…), et même métaux précieux avec les poussières de palladium, rhodium et platine. Plutôt que de les enfouir, Veolia a construit une unité de valorisation spéciale d'une capacité de 50 000 t/an. Située à Ling Hall, dans le Warwickshire (centre de l'Angleterre), c'est la première unité de récupé-ration des métaux précieux à partir des déchets de nettoiement urbain. Grâce à cette innovation, Veolia valorise aussi les déchets inertes pour la construction, les déchets recyclables pour les filières adaptées et les déchets organiques en fertilisant. La séparation des déchets issus du balayage des rues est assurée par une série de procédés : séparation sèche et humide, flottation, courant de Foucault. Au total, 90 % des déchets entrants sont valorisés. L'équivalent de 12 600 euros de métaux précieux est valorisé (on estime que le potentiel pour toutes les entreprises qui collectent les poussières en Grande-Bretagne serait d'environ 1,2 million d'euros). Le procédé est non seulement rentable pour Veolia, mais est aussi plus intéressant économiquement pour le client qui réduit considérablement le volume de déchets mis en décharge (dont le coût outre-Manche est d'environ 126 euros/t). En Grande-Bretagne, Veolia prévoit d'ouvrir deux nouvelles usines de valorisation des déchets issus du balayage des rues.