Avec pour cœur de métier le négoce des métaux depuis 1918, l'entreprise de la famille Sclavo ouvre ce mois-ci à Fréjus un centre de tri de nouvelle génération. L'Eco-Pôle Recyclage, géré par la filiale Sofovar, répond à des besoins énormes dans la région du Var et des Alpes-Maritimes, souligne Anthony Sclavo, directeur du site : « Nous avons souhaité prendre les devants sans attendre les mesures contraignantes que l'on risque de subir bientôt si rien est fait dans ces départements en matière de gestion de déchets », explique-t-il. Le centre de tri pourra accueillir des métaux, des gravats, du carton, des films plastiques, mais aussi du plâtre, de l'amiante lié ou fibrociment, du bois de toutes catégories, des déchets verts, des ultimes (matières en mélange) à hauteur de 147 000 t/an de capacité autorisée. Les flux proviennent de l'industrie, de la grande distribution, des collectivités, mais aussi des entreprises du bâtiment grâce à l'ouverture conjointe d'une déchetterie professionnelle sur 2 000 m2, adossée à l'Eco-Pôle. Le site est implanté sur un hectare de terrain, situé dans une nouvelle zone industrielle consacrée au BTP. Sclavo Environnement a investi dans cette structure 12 millions d'euros. La Région et l'Ademe ont apporté leur soutien à hauteur de 200 000 euros. Le centre de tri couvert, abritant les installations de traitement, s'étend sur plus de 4 000 m2. La direction a misé sur une ligne de tri et de valorisation de dernière génération : « Je voulais des équipements (trommel, crible, overbands, séparateurs aérauliques, cabine de tri) efficaces, fonctionnels, rapides, répondant à des critères d'exigence en termes de qualité de criblage, de robustesse, de simplicité de conception et d'entretien », rappelle Michel Sclavo, directeur général. Des opérations de tri manuel en bout de chaîne sont également prévues, ce qui permet l'embauche de plus de vingt personnes sur le site. Membre du réseau Praxy, Sclavo Environnement cherche avec cette nouvelle activité à contribuer à la valorisation de tous les déchets à l'échelle locale, avec l'objectif de valoriser 85 % des déchets entrants. Prochaine étape : travailler sur les 15 % des flux restants pour les détourner de l'enfouissement et en faire, par exemple, du CSR. CM