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® Dominique Maguin – Emmanuel Katrakis « Euric est une courroie de transmission et d'impulsion »</

LA R&EACUTE;DACTION, LE 1er FÉVRIER 2015
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RR : D'où est venue l'idée de l'organisation ? Dominique Maguin : À un moment donné, il est apparu nécessaire de regrouper des fédérations professionnelles européennes pour plus de cohérence. Certes, nous avions déjà le BIR, qui trouve son origine dans l'après-guerre, lorsque des pays européens dont la France ont choisi de fonder une structure pour faire face à la pénurie de matières. Sauf qu'aujourd'hui, le BIR regroupe également des fédérations américaines, chinoises, indiennes et représente 75 pays. Avec cette dimension internationale, lorsqu'il s'agit de monter au créneau pour défendre les intérêts européens, le BIR n'est donc plus vraiment l'interlocuteur le mieux placé. Euric devient ainsi l'association européenne fondée par l'organisation mondiale pour défendre les intérêts de l'industrie du recyclage et, de fait, représente l'interlocuteur principal des instances européennes à Bruxelles. RR : Pourquoi avoir limité Euric aux papiers et aux métaux ? D.M. : Il était assez logique dans un premier temps de constituer cette confédération avec les organisations historiques et représentatives de la profession : EFR (ferreux), Erpa (papiers) et Eurometrec (non-ferreux). Ce sont des marchés anciens et mondiaux qui ont constitué les premières divisions du BIR. Cela ne veut pas dire que cette structure restera figée. Euric est vouée à représenter et à défendre les intérêts de toute l'industrie du recyclage. D'ici à quelques années, d'autres fédérations européennes la rejoindront. Je pense en particulier à celles prenant en charge des matières comme le plastique, les pneus ou le textile. À terme, elles seront amenées à intégrer la confédération. Emmanuel Katrakis : Euric a pour vocation de représenter les intérêts des entreprises de recyclage dès lors que le sujet concerne le plus grand nombre d'entre elles, et quelle que soit leur taille. Ce sont des centaines de PME et PMI, mais aussi de grandes entreprises investies dans la collecte, le traitement, le recyclage et le négoce de matières valorisables. À ce jour, en plus des trois organisations fondatrices, Euric représente au travers de ses associations nationales 17 pays européens *, et regroupe des fédérations nationales dotées d'un poids économique et politique différent. Il paraît en effet essentiel de rassembler un maximum de fédérations nationales, sans distinction de pays ou de taille d'organisation. RR : Quelles vont être les actions prioritaires de la confédération ? E.K. : Si l'on veut peser dans la balance, il faut parler d'une seule voix avec une structure adaptée et apporter une expertise concrète du secteur, car la législation européenne évolue très vite. Elle fait ensuite référence sur le plan international en matière d'environnement. C'est pourquoi Euric souhaite jouer le rôle de passerelle entre ceux qui établissent les lois à Bruxelles et la profession, sur tous les sujets d'intérêt commun pour les industries du recyclage. C'est notamment le cas du paquet sur l'économie cir-culaire, un sujet en soi très large, sur lequel nous voulons faire entendre notre voix et pour lequel nous souhaitons peser dans les nouvelles orientations prises par la Commission. En tant que professionnels du recyclage, il est normal que l'on apporte notre expertise, car le volet sur les déchets est crucial, tout comme l'est d'ailleurs le volet économique alors que la Commission européenne souhaite dynamiser sa politique industrielle. Nous jouons en quelque sorte le rôle de courroie de transmission et d'impulsion. D.M. : Euric a son siège à Bruxelles. C'est important, car nous sommes aux côtés des instances européennes et pouvons à tout moment rencontrer nos interlocuteurs, si besoin. Face au problème de gestion des ressources, la Commission a lancé il y a quelques années l'idée de créer en Europe une « société du recyclage ». Nous sommes, il me semble, les plus fondés au sein d'Euric à en parler et à la défendre. Spécialistes de la collecte, du recyclage et du commerce de matières premières secondaires, nous sommes des acteurs de l'économie circulaire. Nous jouons par conséquent un rôle prépondérant dans la préservation des ressources en transformant les déchets en de nouvelles matières premières. Et tout cela en créant des milliers d'emplois sur le sol européen. C'est le message que nous devons transmettre aux instances européennes. RR : Dominique Maguin, quelle est votre approche de cette nouvelle fonction ? D.M. : Ayant présidé une fédération nationale, Federec, européenne, Erpa, puis une organisation mondiale, le BIR, je crois pouvoir dire que cette expérience n'est pas étrangère à mon élection. Outre mes quarante ans de carrière dans cette profession et ma passion pour ce secteur, mon parcours apporte une valeur symbolique à ce premier mandat de président d'Euric. Je suis conscient du rôle de rassembleur et de fédérateur que je dois remplir. D'ailleurs, je suis toujours étonné de voir le temps qu'il a fallu (plus de vingt-cinq ans) pour que cette industrie accepte de se reconnaître en fonction de la finalité de son métier : celle de recycleur. Tout comme un boulanger achète de la farine pour en faire du pain, notre cœur d'activité est de récupérer des déchets, au sens propre du terme, et de les valoriser pour en faire de nouvelles matières premières, vendues ensuite à des industries et remises dans la chaîne de production. Prenons l'exemple du papier : nos entreprises recyclent des vieux papiers et cartons puis les revendent à des papetiers qui produisent alors du papier grâce à des matières recyclées. Les récupérateurs d'autrefois sont aujourd'hui conscients qu'ils sont au cœur d'une stratégie européenne d'économie circulaire et un maillon clef pour l'industrie européenne en général. n


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