Des cisailles crocodile aux imposantes presses-cisailles, la gamme des matériels utilisés pour découper, mettre à dimension, compresser les métaux ferreux et non ferreux est étendue. Sur les chantiers où les volumes à solliciter demeurent modestes, les « crocodiles » occupent une place à part entière. Lorsque les quantités à traiter sont plus élevées, les « crocos », outils indispensables pour réduire, déferrer, couper, aident une machine plus importante, la presse-cisaille, et sont utilisées pour des applications spécifiques : démontage de VHU, chantiers de démolition, etc. Quelques fabricants s'illustrent sur ce segment. C'est le cas notamment de Projac qui fournit une large gamme de cisailles crocodile de l'anglais McIntyre - JMC Recycling. Équipées de lames longue vie de 150 à 900 mm, elles permettent de couper de l'acier plein jusqu'à 85 mm. Le tchèque Mistra, distribué par la société Pra-cor (Essonne), présente également un catalogue étoffé de cisailles Kajman, dont les forces de coupe maximales annoncées vont de 40 à 310 tonnes avec des lames de 300 mm à 1 mètre de longueur. Quant à l'entreprise LC Technologies (Rhône), elle propose entre autres les cisailles du hollandais Bronneberg. En plus d'augmen-ter la puissance des crocos, une tendance observée ces dernières années, les différents fabricants privilégient la sécurité. La Croco-5000 de Projac International, conçue pour répondre aux exigences les plus pointues, en est le parfait exemple.
À bac, à volets
Côté presses-cisailles, le breton Copex, l'italien Danieli Henschel et le belge Lefort se disputent le marché, où l'on trouve également l'italien Euromec dont le modèle Raptor 600 t est distribué en France depuis de nombreuses années par la société Prioul Multiservices, établie en Ille-et-Vilaine. Cette presse-cisaille à volets, aisément transportable, possède une force de cisaillage de 600 tonnes et est dotée d'une caisse de compression de 5 à 6 mètres. Techniquement, deux grands systèmes l'emportent toujours. Le plus ancien est la compression latérale avec la famille des cisailles à bac, des machines généralement fixes qui peuvent afficher des puissances et des forces de compression très élevées. Pour faire simple, dans ce système, le couvercle recouvre et comprime les ferrailles, fermant ainsi le coffre. Un réducteur compacte la ferraille à la suite d'un mouvement latéral vers le centre du coffre, pour préparer le produit qui est ensuite dirigé, à l'aide du vérin pousseur, vers la tête de cisaille pour être découpé. Les presses à volets constituent l'autre procédé en vogue : après avoir été chargée dans la caisse, la ferraille est comprimée sous l'avancée du premier volet, puis compressée à nouveau sous l'effet du second volet. Elle est ensuite poussée par un coulisseau vers la tête de la machine où elle est cisaillée (système guillotine). Si ce n'est pas la révolution tous les jours dans ces domaines, on note cependant que 2012 et 2013 avaient été marquées par l'arrivée de nouvelles cisailles à volets mobiles de plus grande puissance, de forte capacité et dotées de bacs plus longs (7 mètres, voire un peu plus, contre 6,50 m maximum auparavant). Objectif ? Traiter des pièces plus grosses, plus longues, sans devoir les découper au chalumeau. Ces appareils – on le lira dans les pages qui suivent – ont depuis fait leur chemin. Enfin, soulignons que face à ces deux systèmes dominants, Projac propose désormais des machines « de conception innovante » du constructeur Bonfiglioli.