Passer de 21 à 28 kg de verre par an et par habitant, captés dans les bornes d'apport volontaire : c'est le cap que s'est fixé le Smitom du Nord Seine-et-Marne dans le cadre de son plan d'action sur le verre. Pour cela, ce syndicat de 184 communes et 393 000 habitants lance un trophée à l'attention de ses neuf intercommunalités adhérentes. À elles de rivaliser d'imagination, et celle qui connaîtra la plus forte hausse de son ratio en 2015 l'emportera. En 2010, le Smitom recouvrait près de 23 kg. Michelle Brun, sa directrice adjointe, se montre circonspecte : « Comme beaucoup de nos confrères, nous avons du mal à comprendre la chute de nos performances sur le verre, si cela est plutôt dû à un changement de comportement ou de consommation. » Ou à un manque de bornes: le territoire en compte une pour 571 habitants, alors que la moyenne nationale est de 477 en milieu urbain-mixte. Le fait d'atteindre 21 et non 28 kg représente des pertes financières estimées à 700 000 euros par an, dont des recettes non perçues en vente du matériau à Saint-Gobain (21,75 euros la tonne) et en soutien d'Eco-Emballages, outre le coût d'incinération, à plus de 160 euros la tonne, du verre non trié.