Présent dans le monde de l'entreprise depuis trois ans à travers ses automates, avaleurs et compresseurs de bouteilles, de canettes et de gobelets plastiques, Canibal a inauguré cette semaine sa Caniplac sur les salons Bureau Expo et Produrable. Si les deux premières catégories d'emballages sont recyclées sans problème, les gobelets en PP et PS n'entraient pas jusqu'à présent dans le circuit vertueux de la valorisation matière, faute de débouchés et de gisements suffisants. Benoît Paget, PDG de Canibal, espère impliquer davantage le monde de l'entreprise dans sa logique environnementale : « Pour justifier le tri de ces gobelets, nous devions franchir une nouvelle étape, celle du recyclage. Après deux ans de recherche et un partenariat avec des industriels de la plasturgie, nous inaugurons aujourd'hui Caniplac, un nouveau matériau pour revêtement intérieur, intégrant 70 % de gobelets recyclés. » L'an dernier, Canibal a collecté 30 tonnes de gobelets PP/PS en mélange. Depuis trois ans de collecte, ces produits sont mis en balles puis stockés dans son entrepôt de Gennevilliers, en attendant de trouver un débouché. Avec le soutien d'un bureau d'études, expert dans le recyclage des plastiques, l'entreprise a collaboré avec un recycleur et un transformateur pour fabriquer ce matériau. Composée à 70 % de PP/PS, de 25 % de charges et 5 % d'additif, la Caniplac devrait intégrer le circuit de la distribution avant 2016, après avoir reçu les certifications de conformité nécessaires. D'ici là, Benoît Paget espère faire connaître son produit à ses clients en leur offrant l'aménagement de leurs espaces de bureaux. À terme, d'autres applications à plus forte valeur ajoutée dans le thermoformage pourraient voir le jour.