En 2014, la société Artemise, spécialisée dans le recyclage des sources lumineuses, a démarré un vaste programme d'investissement dans l'automatisation de ses procédés de traitement. Après avoir lancé une ligne innovante pour le tri des tubes fluorescents, pour séparer le verre, les métaux et les poudres, la PME, basée à Vulaines, prévoit pour 2015 une enveloppe de 300 000 euros supplémentaires pour développer, d'ici à la fin de l'année, l'automatisation du tri des lampes. « Nous pouvons déjà, grâce à notre procédé sur les tubes, récupérer un verre très pur et le revendre à l'usine de Philips de Chalons-sur-Saône pour refabriquer des lampes, explique Laure Clerget, directrice du site. Avec cette nouvelle ligne, nous supprimerons les dernières ruptures de charge et monterons en puissance dans le recyclage en boucle fermée. » L'an dernier, Artemise a traité un total de 1 620 tonnes de lampes et tubes sur une capacité disponible de 3 000 tonnes. Pour 2015, l'entreprise prévoit d'atteindre environ 2 200 tonnes. Mais l'activité de recyclage ne devrait pas s'arrêter là. De nouvelles pistes pour traiter les leds sont à l'étude. Dans le cadre d'un programme de R & D, Artemise s'est rapproché de l'université technologique de Troyes. À partir du 1er janvier 2016, deux doctorants viendront travailler dans l'entreprise sur les flux qui sont actuellement stockés à la demande de Récylum. Ce projet est soutenu par la région Champagnes-Ardennes et l'Ademe. « Nous tenons à anticiper l'évolution du marché, car d'ici à quinze ans, celui-ci va basculer vers le led, dont les composants sont totalement différents. Nous devons donc dès maintenant nous pencher sur des procédés de haute performance pour un recyclage de qualité. »