Après avoir livré une centaine de ses Cataglop, des bateaux récupérateurs de déchets solides et liquides dans les ports, Ecoceane a livré le premier exemplaire de son Spillglop 250 à une société taiwanaise. Il met en œuvre la même technologie de séparation des hydrocarbures pour collecter le pétrole de marées noires en mer que le Workglop. Mais cette fois le bateau est adapté pour de longues sorties, alors que le premier est conçu pour des interventions à la journée. « Le pétrole a une densité de 0,8, il flotte donc sur l'eau. Le problème, c'est l'émulsion qui se forme. Notre tech-nologie permet de récupérer le pétrole tout en limitant sa formation », indique Éric Vial, président d'Ecoceane. La récupération du pétrole se fait à l'aide de deux bras latéraux, en aluminium (léger et résistant à la corrosion), fixés à l'avant du bateau de 25 m. Articulés à la coque, ils jouent également le rôle d'amortisseur de houle. Le Spillglop 250 peut ainsi travailler jusqu'à une force de vent de 6 à 7 nœuds, quand les autres technologies dispo-nibles ne le font que jusqu'à 3 nœuds. « L'eau est aspirée à l'avant du bateau. D'abord, les macrodéchets sont évacués, puis les eaux claires et les eaux polluées sont séparées par effet Venturi. Ces dernières passent dans le séparateur d'hydrocarbures », détaille Éric Vial. L'eau propre est rejetée en mer, et les hydrocarbures stockés dans un réservoir de 120 m3 . La vidange en mer est possible via une manche de transfert. C'est la seule opération manuelle à réaliser. Les performances ont été validées dans les bassins de l'organisme américain Ohmsett : entre 95 et 100 % des déversements ont été récupérés à un débit de 50 m3 /h. l AC