Le projet date de 2014, quand le Festival remporte un appel à projets Ademe-Région Paca. Il a réunit le Pôle Éco design, une agence de design responsable, et l'engagement de Chloé Lamford, la scénographe d'Alcina. Elle a suivi les essais de matériaux et a notamment validé les propositions de décors constitués de châssis en bois recouverts de liège et d'un enduit à base de pâte à papier au lieu du très utilisé polystyrène.
Cette stratégie d'écoconception complète les efforts menés depuis 2010 par le Festival qui a réalisé son bilan carbone en 2012. « 80 % de nos émissions relèvent des déplacements, un poste sur lequel nos marges de manœuvre sont réduites. C'est pourquoi nous avons travaillé sur les déchets, dont l'essentiel provient de nos décors », explique Véronique Fermé, chargée de mission développement durable.
Et les résultats sont là. « Nous avons réduit de moitié les tonnages qui partaient en en fouissement et de 20 % les coûts de traitement », précise-t-elle. Mais si le tri et la réutilisation sont la priorité, la recherche de matériaux de substitution s'accélère en parallèle. Ainsi, Pôle Éco design a mis au point un outil d'aide à la décision qui prend en compte l'ensemble du cycle de vie du décor et pas seulement le prix des matières premières. Une base de données recensant celles qui posent problème a été envoyée aux pôles régionaux d'innovation pour qu'ils proposent des solutions alternatives. Des tests sont prévus à l'automne.
« Le Festival d'Aix veut aussi sensibiliser ses coproducteurs (opéras et théâtres). C'est pourquoi nous précisons dans le dossier de montage du décor l'exutoire de chaque pièce. Et nous travaillons même sur une étiquette environnementale », annonce Véronique Fermé.DBLien vers le Festival d'Aix-en-Provence