En effet, selon Julien Le Duigou chercheur au département génie des systèmes mécaniques de l'UTC, l'aéronautique n'accepte que de l'aluminium primaire pour les pièces de structure, pour des raisons de tenue mécanique et de maîtrise de la qualité. Comment dans ce contexte, atteindre 75 % d'aluminium recyclé dans ces pièces ? À ce jour, le taux de recyclé atteint 20 % au maximum et il s'agit surtout de recyclage interne, issu de copeaux de process réinjectés dans la chaîne de fabrication. Les résultats, rapportés par le magazine d'informations de l'UTC, Interactions, sont néanmoins encourageants. Les acteurs du projet ont étudié l'aluminium recyclé du point de vue de sa composition chimique, de ses propriétés mécaniques, suivant sa provenance, pour identifier un matériau acceptable pour l'industrie aéronautique. Les formes des pièces ont aussi été étudiées ainsi que leur procédé de fabrication. Premier constat : l'aluminium recyclé obtenu est moins résistant en raison d'un tri insuffisant des différents aluminiums (issus de la collecte sélective et des VHU par exemple). Hormis ce point faible, les partenaires de SupLight ont pu à l'issue de ces travaux mettre au point des pièces contenant 75 % d'aluminium recyclé avec 10 % de matière en moins, tout en conservant les caractéristiques exigées pour les pièces industrielles. L'heure est désormais au développement d'un prototype industriel et à la réorganisation de la collecte des déchets d'aluminium au sein des différentes filières. RR