Des réflexions sont actuellement menées pour trouver des solutions industrielles afin d'éviter la pénurie de matières. Parmi elles figurent, le recyclage des produits en fin de vie contenant des métaux stratégiques, tels que les DEEE. Après l’eldorado des cartes électroniques, celui des métaux stratégiques ? Les DEEE renferment en effet quelques pourcentages de métaux stratégiques, comme l’indium, le gallium ou l’ytterbium. Il n’en faut pas plus pour aiguiser certains appétits et l’intérêt des pouvoirs publics pour ces matières, dont le marché mondial est largement contrôlé par la Chine. Les éco-organismes collaborent volontiers sur les études mais gardent la tête froide face aux quantités à récupérer et aux difficultés techniques et économiques du traitement à mettre en place. Aujourd’hui, les technologies permettent de récupérer l’or, l’argent, les cuivre, les platinoïdes mais les affineurs ne peuvent pas tout faire donc le reste est perdu, selon Richard Toffolet chez Eco-systèmes. Les marchés existent pour les métaux stratégiques mais il n’y a pas de bourse comme pour les métaux. Même son de cloche chez Récylum à propos des cartes électroniques (ou chips) des ampoules à LED. « Tout le monde pense aux chips avec leurs quelques milligrammes d’indium, de gallium, admet Hervé Grimaud directeur de Récylum, mais pour les récupérer on est encore au stade de la prospective, pas du développement. Il faudra concentrer les flux, ne pas livrer au recycleur 99 % d’un produit qui ne le concerne pas. Ensuite on verra si un procédé hydrométallurgique permet de traiter ces métaux stratégiques. »
*Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et TechnologiquesRR