Baisse des OMR, hausse des recyclables, maîtrise des coûts de gestion et de la facture des ménages : sur toutes ses priorités adossées à la redevance incitative, la communauté d'agglomération de Besançon a atteint ses objectifs. Pionnier en ville en France, le passage effectif au nouveau système de tarification date de septembre 2012, « mais le simple fait de son annonce en 2008 puis les tests de mise en place ont rapidement produit leur effet, de sorte que nous disposons d'un recul significatif dans le temps », souligne François Lopez, vice-président pour la gestion des déchets de la collectivité de 180 000 habitants (58 communes). Et ce bilan est positif. Les déchets résiduels ont diminué de 28 % en six ans pour se réduire à 163 kg/habitant l'an dernier, ceux des bacs jaunes ont augmenté dans le même temps de 6 % (à 65 kg), le verre restant stable à 33 kg. Le Grand Besançon chiffre toutefois à 28 kg les recyclables encore superflus dans les poubelles d'OMR et il espère remettre sur la voie de la croissance les apports en déchèterie, après une baisse jugée conjoncturelle. Les refus de tri ont progressé à 17 %, contre 14,6 %. « Au total, les performances sont supérieures aux attentes », appuie François Lopez. Le point faible, sans surprise, vient de l'habitat collectif, déclenchant une action spé-cifique à son attention. En plus de huit « référents territoriaux » spécialisés dans la correction des imperfections, quatre personnes visitent une bonne partie du parc social pour ajuster les points très concrets comme l'agencement du local, la dotation en bacs et leur rotation. Un peu plus de la moitié des 18 000 habitants concernés ont été vus depuis fin 2012, début du programme européen Life « waste on diet » de financement. Celui-ci s'achève en fin d'année. L'agglomération espère sa pérennisation grâce à l'Ademe. Les coûts de gestion ont baissé (-2,3 % l'an dernier). Quant à la facture moyenne, après une hausse de 66 à 75 euros entre 2008 et 2012, elle a baissé à 72,30 euros l'an dernier et restera stable cette année. La RI bisontine propose trois leviers aux habitants : le volume des bacs qui fonde la part fixe de 50 %, la pesée et la levée qui représentent respectivement 4/5e et 1/5e de la part variable. Ces répartitions ont fait leurs preuves, mais elles ne sont pas gravées dans le marbre, selon l'agglomération.