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RECYCLAGE

Rebirth : le jean qui renaît de ses propres déchets

LA RÉDACTION, LE 7 SEPTEMBRE 2015
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L'enseigne Bonobo Jeans vient de franchir un cap dans son engagement pour une économie circulaire dans la filière textile française : depuis le 31 août, sa première collection de vêtements en jean recyclé est en vente en série limitée dans 360 magasins. L’innovation de ce projet, baptisé Rebirth, c’est qu'un quart du produit final provient de jeans usagés que la marque collecte dans ses enseignes. Ce résultat est le fruit d'une collaboration avec Le Relais, un des spécialistes de la valorisation des textiles, linges et chaussures (TLC). « Pour obtenir les trois tonnes de pièces de coton réutilisables à partir des trente tonnes de jean collectées, nous avons mobilisé des équipes dans quatre centres de tri puis quatre ateliers de préparation au recyclage pendant six semaines », explique Pierre Duponchel, président du Relais France. « Ce n’est qu’un essai mais les jeans mis en vente en magasin sont une preuve que l’on est capable de travailler main dans la main avec la marque de prêt-à-porter », ajoute-t-il. Vers une symbiose industrielle La marque Bonobo Jeans a également fait appel aux Filatures du Parc, qui ont mis au point un procédé innovant de défibrage de maille pour conserver les fibres longues en filature cardée. « Pendant les dix-huit mois de R&D, nous avons adapté notre technique au coton fourni par Le Relais. Nous retissons les fibres extraites des jeans usagés avec 50 % de polyesters recyclés à partir de bouteilles plastiques. C'est ce mélange qui donne la résistance et la longueur suffisantes à la fibre », souligne Fabrice Lodetti, le gérant de cette entreprise familiale basée dans le Tarn. Résultat : les filateurs ont abouti à un fil de trame entièrement recyclé qui est ensuite mélangé à 50 % de coton standard dans des ateliers de tissage externes. Les économies d'eau et d'énergie permises par ce partenariat n'ont pas encore été chiffrées mais Xavier Prudhomme, directeur de Bonobo Jeans, se réjouit d'avoir réussi ce défi, « tout en s'alignant sur un prix raisonnable d'environ 60 euros ». Il ambitionne d’industrialiser le processus et de pérenniser cette collaboration en cas de succès.MaBoEn savoir plus sur le jean Rebirth


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