En France, la filière de gestion des plastiques agricoles usagés Adivalor estime que plus de 17 000 hectares de vergers sont recouverts de filets paragrêle. Selon leur durée de vie évaluée à environ dix ans, il y aurait chaque année, un gisement disponible de 1 000 tonnes, plus ou moins concentrée dans quelques départements du Sud et du val de Loire. Les collectes sur le territoire ont commencé en mars dernier et permis de récupérer et valoriser 60 tonnes de matières. La filière table sur 400 tonnes collectées sur les douze prochains mois. Les enlèvements sont réalisés à partir de 2,5 tonnes, soit l'é-qui valent de 5 hectares de verger couvert. Les fournisseurs ou Adivalor se chargent de la collecte et du transport. Sur l'ensemble de la chaîne, le coût de transport est le plus élevé : en moyenne 200 euros la tonne collectée. Les filets sont transférés vers une cinquantaine de plateformes de regroupement pour être mis en balle. Composés de Pehd, ces filets peuvent être recyclés à 100 %. Aujourd'hui, l'usine MP Industries à Gardanne, spécialisée dans le recyclage de plastiques de toutes provenances (films de serre, bouchons, bouteilles de lait, fûts industriels, palettes) récupère ces filets pour les transformer en mobilier urbain. Ces bancs, corbeilles, jardinières, tables sont commercialisés sous la marque Mix Urbain. D'autres pistes de recyclage sont à l'étude en 2016. Pour financer la collecte, les fabricants appliquent une écocontribution de 6 euros pour 1 000 m2 de filets. Les recettes de vente au recycleur ne suffisent pas à couvrir ces coûts. La reprise est gratuite sur le principe de un pour un.