La ville de Paris attendait quelque 2 000 participants aux journées de clôture des états généraux de l'économie circulaire du Grand Paris. Celles-ci, organisées dans la capitale du 14 au 16 septembre 2015, devaient être ponctuées par un appel de villes de plusieurs pays sur la thématique et par un pacte d'élus du Grand Paris. La colonne vertébrale de l'événement consiste en un livre blanc, rassemblant 65 propositions, fruit de groupes de travail ayant mobilisé pendant six mois des participants de plus de 120 structures, dont 22 collectivités, des associations, éco-organismes ou encore services de l'État. Dans ces propositions, le tri et le recyclage occupent une place honorable. Certaines ont de quoi surprendre comme celle de « rendre le tri obligatoire ». D'autres reprennent les lois récentes, comme celle visant à « uniformiser les règles de tri ». D'autres encore relèvent de la commande publique ou du lobbying, avec l'idée d'aug-menter la TGAP dans les zones en surcapacité en incinération et stockage, « pour éviter de drainer des déchets venant de l'extérieur ». Dans le domaine de l'innovation, une pépinière d'entreprises pourrait être consacrée à l'éco-conception. Sur le terrain, la ville de Paris se veut moteur, malgré 20 % seulement de valorisation matière (compost compris) dans un contexte de forte densité urbaine. Elle vient d'inaugurer 80 emplacements d'éco-points mobiles, que desservent quatre mini-déchèteries fournies par Sepra Environnement, à 50 000 euros l'unité. La municipalité entend aussi développer les colonnes enterrées pour le verre, « avec la difficulté de trouver l'espace disponible en voirie, à 2 mètres de profondeur », souligne Mao Peninou, adjoint chargé de la propreté. Autre projet, celui d'équiper les bennes de collecte avec des lecteurs qui comptabilisent les bacs présentés au ramassage, en vue d'analyser et de suivre la production de déchets.