Lancés en mars, les États généraux de l'économie circulaire du Grand Paris se sont achevés mi-septembre par la publication d'un Livre blanc. Plusieurs de ses 65 propositions sortent du champ de compétence de la Ville, comme la territorialisation de la TGAP. Aussi, les élus du futur Grand Paris en ont extrait six mesures. Deux axes principaux se dégagent : les marchés publics et une politique « zéro déchet ». À ce jour, « la moitié des appels d'offres des marchés publics comportent des clauses sociales et environnementales », rappelle Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris chargée de l'économie circulaire. Notamment pour l'achat de papier recyclé ou le recyclage des vêtements des agents. Pour aller plus loin, en novembre sera présenté un schéma de la commande publique. Celle-ci atteint « 1,2 milliard d'euros par an à Paris, soit 21 % des achats sur le territoire », chiffre Daniel Guiraud, premier vice-président de Paris Métropole. Un autre grand sujet concerne les biodéchets. Paris, qui peaufine sa candidature à l'appel à projets « zéro déchet, zéro gaspillage » du ministère de l'Écologie, veut expérimenter le tri à la source dans les IIe et XIIe arrondissements. Une étude doit préparer sa mise en œuvre pour fin 2016 et en estimer le coût. « Les bio-déchets sont la clé de voûte de la mobilisation des citoyens pour le tri des déchets. Nous l'avons constaté en visitant Milan, qui s'est engagée dans le mouvement Zero Waste », témoigne Antoinette Guhl. L'enjeu est majeur, alors que Paris incinère ou enfouit 86 % de ses déchets ménagers ! La décision aura aussi des répercussions sur le projet controversé de reconstruction de l'incinérateur d'Ivry-Paris-XIII, qui doit être doté d'un tri mécanobiologique (TMB) « Avec l'obligation de collecte des biodéchets à l'horizon 2025, ce projet du Syctom est caduc, anticipe Antoinette Guhl. Il va falloir revoir le projet dans son ensemble. »