Sur un espace de 10 000 m², le salon WE propose des solutions industrielles, scientifiques et territoriales, et accueille un congrès de 185 conférences et ateliers. Au programme : comment produire, bâtir, aménager, transporter et nourrir autrement ? « Alors que le salon Pollutec est davantage tourné vers des solutions curatives, des technologies au service des éco-industries de l'eau, de l'air et des déchets, World Efficiency souhaite s'inscrire dans une stratégie de solutions préventives et une démarche de réflexion plus globale », précise Stéphanie Gay-Torrente, la directrice du salon. La partie « exposants » reste active avec des stands individuels et des pavillons collectifs consacrés aux territoires, aux métiers ou aux activités éco-industrielles. « Nous avons souhaité, pour cette première édition, travailler sur trois axes phares : l'innovation, l'échange interfilière et la multipolarité », ajoute Stéphanie Gay-Torrente. Le programme des ateliers et conférences mettra sous les projecteurs de nombreux sujets intersectoriels, tels que les énergies, les villes et urbanités, le bâtiment et l'aménagement, les territoires et le développement, l'industrie du futur, les matières et matériaux, les transports et mobilités, la gestion de l'eau, la qualité de l'air et l'atmosphère, l'agriculture et l'alimentation.
« On a une pépite dans les mains »
Si pour cet événement parisien, les entreprises du recyclage se sont montrées parfois hésitantes sur la pertinence de leur présence, Federec a réalisé par le biais de son président, Jean-Philippe Carpentier, un vrai travail pédagogique pour les convaincre de participer. « Ce salon est une aubaine pour notre activité, car il met en lumière des sujets d'actualité, tels que l'empreinte carbone et l'économie des ressources, thèmes que nous portons tant bien que mal vers les plus hautes sphères de l'État pour défendre notre industrie », assure-t-il. Il considère que la profession a dans les mains une pépite. Si le recyclage est aujourd'hui à la mode et est devenu l'un des piliers de l'économie circulaire et de la transition énergétique, ses représentants continuent d'être ballottés par un marché mondial souvent mû par des préoccupations différentes. Si nous voulons nous inscrire dans cette économie circulaire, donnons-nous les moyens de sortir tout d'abord d'une économie linéaire omnisciente, insiste la fédération. Privilégier le recyclage, c'est faire le choix d'une industrie consommatrice de plus de matières recyclées et économes en énergie. Dans ce contexte de pré-COP 21, Federec a mis à jour une étude réalisée pour le BIR en 2008 sur le recyclage et l'impact carbone. « À l'époque, l'étude montrait que l'industrie du recyclage avait permis d'éviter l'émission de 551 millions de tonnes de CO2 . La réactualisation de ces chiffres révèle la vraie valeur du produit recyclé et démontre qu'une tonne de matière recyclée divise par deux la facture énergétique de son utilisa-teur industriel. » Tel est le message que la Fédération portera sur le salon ; une manière de préparer le terrain de la COP 21. n