Un public averti d'une centaine de personnes était attendu ce 29 septembre, à Bruxelles, pour un colloque sur les REP et les plastiques postconsommation dans l'économie circulaire, organisé par ACR+ (association des cités et des régions pour le recyclage) et DSD, éco-organisme allemand. L'occasion pour ACR+ de tirer la sonnette d'alarme concernant ce matériau. « Vingt ans après la directive sur les emballages et les déchets d'emballages de 1994, le matériau le moins recyclé et pour lequel une grande marge d'amélioration existe est certainement le plastique », lance Françoise Bonnet, se-crétaire générale du réseau international de collectivités. La révision en cours de la directive sur les emballages est susceptible d'en rehausser les objectifs de recyclage – à noter qu'en France, l'Ademe vient de confier à Bio Intelligence Service (Deloitte) l'analyse des propositions de la Commission européenne concernant cette révision. Une optimisation commence par les flux existants, dont les bouteilles en PET. « Il faut un minimum d'incitation au tri chez soi, et aussi sur la voirie, l'espace public, ce qui n'est pas toujours le cas, poursuit Françoise Bonnet. De même, dans les espaces commerciaux, le consommateur doit avoir la possibilité de trier. » Et de citer l'exemple de l'Allemagne avec son système consigne. Plus largement, les collectivités ont un rôle à jouer dès l'amont, selon ACR+, notamment en soutenant l'écoconception via la commande publique. En aval, une piste réside dans l'élargissement des consignes de tri, testée en France ou dans le nord de l'Italie, et en préparation en Belgique. À une condition, selon la responsable : « Cela nécessite un cadre incitatif. Car sur le plan économique, il n'y a pas d'intérêt à le faire. »