Même si des divergences subsistent en raison de leurs activités historiques (TGAP, CSR par exemple), les deux fédérations estiment qu'il est temps de faire front commun sur un certain nombre de sujets. « Les dangers ne viennent pas des conflits entre nos deux fédérations, mais bien de l'extérieur, estime Jean-Philippe Carpentier, président de Federec. Et si l'on continue de travailler séparément, on risque d'essuyer de nombreuses pertes, en termes d'entreprises et d'emplois ». Les thèmes de travail ne manquent pas ; les deux fédérations ont choisi d'aborder dans un premier temps le volet de l'économie circulaire : « il faut que nos métiers intègrent davantage le climat, l'énergie et l'économie des ressources » affirme Jean-Marc Boursier, président de la Fnade . « Depuis quelque temps, l'économie linéaire sur nos marchés a repris le pas. Il n'est pas pensable qu'aujourd'hui, le CNI sur l'économie circulaire se dispense de nos deux fédérations qui pèsent 20 milliards d'euros et 80 000 salariés », ajoute Jean-Philippe Carpentier. Autre axe de travail, la fiscalité : « En vue de la prochain loi de finances, il est important pour nos entreprises d'avoir une vision à long terme. Nous espérons influencer les pouvoirs publics pour pencher vers une fiscalité incitative ». Le thème des REP reste central pour les deux fédérations : « avec les prochains ré-agréments, nous ne voulons pas voir se multiplier les éco-organismes, ni laisser s'installer des situations monopolistiques » affirme Jean-Philippe Carpentier. La confédération ne sera jamais une fusion, mais un lieu d'échanges et de partages pour peser plus dans la balance et valoriser notre savoir-faire, rassurent les deux présidents. La gouvernance sera paritaire avec à sa tête un seul président. Les modalités sur l'organisation et le financement démarrent.Catherine Moncel