A l'origine de Democles, un constat : la faible mobilisation autour des déchets de chantier et la nécessité de se concerter entre les acteurs du bâtiment. Six chantiers tests sur dix prévus au départ ont d'ores et déjà été observés pour identifier les gisements de déchets produits. L'objectif est de caractériser ces flux en vue d'une meilleure gestion et d'une maîtrise des coûts. Face à une méconnaissance de la maîtrise d'oeuvre sur le sujet, Democles veut redéfinir les rôles de chacun pour favoriser une dépose des matériaux et une collecte sélective sur le chantier à un coût inférieur ou égal à la mise en décharge. « Pour ce faire, il faut identifier les freins et les leviers, revoir les conditions de travail et repenser la logistique autour de cette gestion de déchets » affirme Fabienne Landeroin, coordinatrice du projet. Faut-il repenser les dispositifs de collecte en fonction de la nature du chantier et des matériaux déposés ? Des systèmes alternatifs à la bennes pourraient-ils se développer à l'instar de ce qui existe déjà pour les déchets de plâtre, les DEEE, les fenêtres ? Autre problème soulevé : l'absence de chiffres fiables sur les volumes de matériaux provenant des chantiers de réhabilitation. « A ce jour, il n'existe pas de base de données officielle qui centralise les permis de démolition ou de réhabilitation et qui recense le nombre de m² concernés ou la typologie du bâtiment détruit » déplore la coordinatrice. Dans un contexte de transition énergétique et de filière de valorisation des déchets du BTP, la création d'un tel outil pourrait améliorer la logistique et la mise en œuvre de centres de traitement performants.Catherine Moncel