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Gestion des biodéchets : il faut 200 à 500 millions d'euros, selon Amorce

LA RÉDACTION, LE 18 MAI 2016
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Réaliser les objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte va nécessiter de s'attaquer sérieusement aux biodéchets. A tous les échelons : prévention, tri, financement… Un colloque d'Amorce a fait le point sur ces enjeux le 18 mai à Paris. Il s'agit d'arriver à un taux de recyclage global de 55 % en 2020 et 65 % en 2025, tout en divisant par deux les tonnages envoyés en enfouissement, avec l'obligation de développer le tri à la source des biodéchets des ménages, et des professionnels.« En matière de prévention des biodéchets, les débats se sont focalisés sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Or, les dispositifs actuels, associant grande distribution et associations, ignorent les collectivités », lance Nicolas Garnier, délégué général d'Amorce. « Il ne faut pourtant pas que la lutte contre le gaspillage alimentaire se réduise à un transfert de charge de la grande distribution vers le service public, qui prend en charge les denrées non distribuées par les association », insiste Nicolas Garnier.110 collectivités et 5 millions d'habitantsCôté tri à la source, plusieurs collectivités sont venues témoigner de leurs pratiques. A l'heure actuelle, 110 collectivités ont mis en place une collecte séparée des biodéchets (déchets alimentaires seuls ou en mélange avec les déchets verts), couvrant 5 millions d'habitants, partout en France. Si on ajoute ceux dont les OMR passent à la moulinette d'un tri mécano-biologique, le nombre d'habitant double. Mais pour autant, impossible d'en tirer des enseignements clairs sur l'efficacité de tel ou tel dispositif, ou le coût associé. Les quantités collectées varient de 30 à 69 kg/an/habitant pour les seuls déchets alimentaires – les déchets verts dopent les statistiques. Côté coût (entre coût à la tonne, coût par habitant ou coût du détournement des biodéchets des déchets résiduels), aucune tendance fiable ne se dessine. « Il est difficile de cerner les coûts et les pratiques les plus efficaces », confirme Alain Marois, président du Smicval, en Gironde, et du réseau Compost Plus. « La seule chose sûre, c'est que les OMR baissent et que la collecte sélective augmente.  » L'Ademe se penche sur le sujet avec une étude spécifique et devrait livrer ses conclusions en 2017.Un signal-prix fort« Quid des 60 millions d'habitants non concernés par un système de collecte séparée des biodéchets ? Pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique, il faut un signal-prix fort », argumente Nicolas Garnier. L'association propose ainsi une TVA à taux réduit pour toutes les collectes alimentant l'économie circulaire – tout en reconnaissant que cette proposition a peu de chances d'aboutir. Autre piste : l'augmentation du budget de l'Ademe, dont le fonds Déchets n'est que de 180 millions d'euros alors que la TGAP Déchets, qui l'alimente, collecte 450 millions d'euros. « Les deux tiers de la TGAP sert à autre chose qu'à soutenir les politiques déchets », résume Nicolas Garnier. Amorce estime que 200 à 500 millions d'euros doivent être investis pour réaliser les seuls objectifs en matière de biodéchets de la loi de transition énergétique.Albane Canto


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