La filière des ferrailles ne peut désormais plus compter sur l'indice N17, prix moyen mensuel, rendu usine consommatrice de ferrailles, publié jusqu'en début d'année 2016 par la Fédération Française de l’Acier. Cette dernière a décidé de stopper la diffusion de cet indice pour des raisons internes (entre autres non représentativité du marché). A noter que Federec avait alerté la FFA dès l'été 2015 et en début d'année sur une dérive constatée par les recycleurs entre le marché réel et les valeurs communiquées par la fédération de l'acier.Federec de son côté publie jusqu’à présent, l'indice Q06, basé sur des variations de prix à l'achat. La filière se trouve dans une situation de conjoncture compliquée, plombée par des niveaux de prix très bas. Elle doit trouver en France une alternative qui satisfait tous les acteurs (fournisseurs, recycleurs et consommateurs industriels). Les secteurs des VHU et des DEEE sont également impactés. Pour pallier cette absence de valeur, Federec a depuis le début de l’année, invité ses adhérents à appliquer la variation du Q06 sur le dernier N17. Il s'agit d'un pis-aller qui ne convient pas à certaines filières. Une autre option retenue aujourd'hui par certains donneurs d'ordre, en attendant mieux, est d'appliquer les valeurs des ferrailles du BDSV. Représentatifs du marché allemand, ces prix ne reflètent pas non plus réellement le secteur français. Au final, cette situation n'est plus acceptable pour la filière ; il y a urgence de remettre tout à plat. C’est pourquoi Federec a décidé de prendre ce problème à bras le corps en externalisant la publication d’un nouvel indice des ferrailles, après avoir validé avec les parties prenantes le processus de production des données. A la suite d'une consultation de plusieurs tiers compétents, la fédération a choisi le cabinet d’expertise comptable KPMG pour mettre en œuvre ce nouvel indice sous forme de variation et non de valeur absolue sur les conseils de l'avocat qui accompagne Federec sur ce dossier. Par contre le principe de la régionalisation des indices a été maintenu pour tenir compte des effets de bord des pays limitrophes.La variation doit s’appliquer à des prix négociés sur le terrain en fonction du territoire, de la qualité et de l’équilibre offre/demande. Les indices devraient être construits à partir d'informations recueillies au sein d’un panel représentatif de fournisseurs et de clients et devraient voir le jour au plus tard à l'automne prochain.