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RECYCLAGE

DOM : mutualiser pour mieux gérer

LA RÉDACTION, LE 14 DÉCEMBRE 2016
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Amorce publie en partenariat avec l'Ademe une étude sur la gestion des déchets dans les cinq DOM. C'est un enjeu essentiel dans ces territoires pour la plupart insulaires, exigus, isolés les uns des autres, éloignés de la métropole, très exposés aux risques naturels et ayant une pression démographique et/ou touristique et des contraintes foncières importantes. Ils accusent aujourd’hui un déficit en capacité de traitement. Les collectivités doivent faire face à l’urgence de la situation, du fait de la saturation de leurs sites de stockage.Avant tout, quelques chiffres. Les DOM possèdent sept centres de tri - un par DOM, trois à la Réunion. Les volumes collectés sont au niveau de la moyenne nationale. Le recyclage des emballages ménagers et papiers y est moins performant : 26 kg/an/hab, 67 en métropole. Le maillage du réseau de déchèteries dans les DOM est moins développé qu’en métropole : on dénombre deux déchèteries pour 100 000 habitants en moyenne dans les DOM contre sept en métropole - la répartition sur les territoires étant très hétérogène. Le déploiement de la collecte en déchèterie, porté par une optimisation du service et des coûts de gestion, pourrait permettre de détourner une partie des tonnages collectés en porte-à-porte et envoyés en ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux), permettant ainsi de rallonger la durée de vie des installations et d’augmenter les taux de recyclage.La marge de progrès est donc forte pour collecter en déchèterie - déchets verts et encombrants y sont surtout collectés en porte à porte. Ces déchets verts atteignent en effet des records : par exemple 153 kg/an/hab pour la Réunion, huit fois plus qu'en métropole ! L’impact des cyclones dans ce territoire explique sûrement en partie ce phénomène. La mise en place d'équipements structurants pour le tri et le traitement patine avec de nombreuses unités prévues, planifiées, mais toujours pas construites. Deux raisons : des investissements lourds à porter et de fortes contraintes foncières. Seule la Martinique possède une unité de valorisation énergétique des ordures ménagères (UIOM). Si bien que la pression des flux se reporte sur les installations de stockage : « Tous les DOM sont équipés mais sur certains territoires, ces installations sont les seuls exutoires de traitement des déchets. Leur arrivée à saturation pose à court terme un problème de gestion », alerte Anna Bacardit Caro, co-auteure de cette étude et chargée de mission déchets chez Amorce. Côté traitement, la Martinique dispose d'un syndicat de traitement unique. La Réunion est divisée en deux syndicats. Celui de la Guadeloupe, le Syvade, ne couvre pas l’ensemble du territoire.Un syndicat unique réglerait-il la question ? Dégagerait-il des économies réinvesties dans la modernisation des équipements ? Ou générerait-il des contraintes et frais de transport supplémentaires du fait d'avoir à regrouper les déchets sur un même site ? Dans tous les cas la question des économies d’échelle se pose. Mais la réflexion doit tenir compte des contraintes géographiques, fortes dans ces territoires. Et oblige à ne pas se crisper sur un mode de rapprochement possible. Dans le secteur il n'y a donc pas une mais des formes de coopérations ou de mutualisations possibles : « La coopération à travers la création ou fusion de groupements de collectivités n’est pas la seule solution », pointe l'étude. Une entente intercommunale entre syndicats peut aussi s'avérer pertinente et les syndicats peuvent tout à fait travailler ensemble « tout en gardant leur compétence et leur prérogative », conclut Anna Bacardit Caro.Morgan Boëdec


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