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Tribune | « Écoresponsabilité des entreprises en 2023 : la location circulaire »

Par Laurent Desplaces, président de Leasecom. Publié le 23 février 2023.
Tribune | « Écoresponsabilité des entreprises en 2023 : la location circulaire »
Laurent Desplaces, président de Leasecom. Crédit : Leasecom
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À l’horizon 2040, le numérique sera à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7 % des émissions de la France, contre 2 % aujourd’hui. Pour limiter cette empreinte, « les entreprises doivent réfléchir à un programme complet de réemploi des équipements en fin de contrat », avance Laurent Desplaces, président de Leasecom.

En novembre 2021, la loi REEN a fixé 5 objectifs afin de réguler l’impact environnemental du numérique : faire prendre conscience de l’impact environnemental du numérique, limiter le renouvellement des appareils numériques, favoriser des usages numériques écologiquement vertueux, promouvoir des datacenters et des réseaux moins énergivores, et promouvoir une stratégie numérique responsable dans les territoires. Cette loi propose des mesures concrètes très fortes. Elle renforce la différence entre l’émetteur, celui qui vend et le détenteur, celui qui possède. Les entreprises devant s’engager davantage dans le respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, il est indispensable qu’elles comprennent bien les enjeux pour en anticiper les besoins ! D’autant que si la location se démocratise aujourd’hui, l’entreprise doit réfléchir désormais à l’après, et au devenir de son matériel en fin d’usage, dès son acquisition.

La démarche éco responsable d’une entreprise ne se limite pas au simple recyclage

Tout d’abord, il faut bien comprendre que le recyclage est l’étape ultime de la vie d’un produit. Un plan de transformation de gestion du matériel en fin de contrat ne se limite pas à seulement recycler car des solutions antérieures sont possibles, voire même à privilégier. Les entreprises doivent réfléchir à un programme complet de réemploi des équipements en fin de contrat. En effet, les produits, une fois revalorisés et mis en état de fonctionnement, profitent des mêmes garanties qu’un matériel neuf, et peuvent donc être commercialisés sur le marché du reconditionné. Un programme anticipé et réfléchi en ce sens peut doubler la durée d’utilité d’un équipement ! Cette réflexion instaure le concept de leasing circulaire, établissant une boucle vertueuse dans la gestion des matériels, allant du financement au traitement de ces derniers.

Responsabilité et obligation des différentes parties prenantes

Chaque équipement est testé, audité et diagnostiqué par les équipes techniques des centres de reconditionnement spécialisés afin de garantir son parfait fonctionnement. La collecte des équipements et l’effacement des données sont soumis à un cadre réglementaire strict. Un loueur doit proposer un arsenal de solutions d’effacement des données reconnues par l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information - ANSSI[1]. In fine, les données d’un équipement reconditionné sont définitivement supprimées conformément à la réglementation RGPD, sans consultation, ni archivage, et chaque effacement est garanti par un certificat. Ces produits revalorisés sont alors vendus à des clients ou partenaires qui en assurent le suivi dans le temps.

Lorsqu’un équipement ne peut pas être commercialisé en l’état, l’équipe technique procède à son démontage et à l’extraction des composants et des pièces détachées. Ceux-ci sont ensuite commercialisés sur un marché dédié par l’intermédiaire d’acteurs spécialisés, dans le respect de leurs exigences RSE. Ce second procédé entraîne une réelle économie de matières premières et de produits chimiques liés à la fabrication. Lorsqu’un équipement ne peut être ni reconditionné ni partiellement réutilisé, il est recyclé. Le loueur procède à un tri de ces équipements en fonction de leur nature et des spécificités éventuelles de leurs composants afin de broyer la matière et l’utiliser en ressource. Celle-ci est ensuite confiée à différents éco-organismes qui en assurent le meilleur recyclage et la meilleure traçabilité en termes environnementaux. En moyenne, l’empreinte carbone d’un ordinateur portable est de 256 kg eq. CO2, de sa fabrication à sa disparition, il est important d’en tirer le meilleur profit possible.

Enfin, l’obligation du détenteur L541-10 Code de l’environnement rend celui-ci responsable de la gestion de ses déchets jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de traitement à un tiers. Il doit s’assurer que la personne à qui il les remet est autorisée à les prendre en charge. Dès lors, il est indispensable que le matériel sortant des centres de traitement s’inscrive dans une approche environnementale légale.

Toutes ces expertises, innovations et moyens techniques, aident chaque entreprise à s’inscrire au cœur de l’économie circulaire, dans une ambition conciliant écologie et économie. Assurer une croissance durable et réduire l’empreinte environnementale, c’est adopter concrètement une démarche écoresponsable, qui permet non seulement de s’adapter aux nouveaux enjeux de développement durable mais également d’améliorer le bilan RSE de son entreprise tout en assurant sa compétitivité. Avant le traitement des déchets, il existe donc toute une chaîne de valeur autour de l’actif sur laquelle il faut capitaliser. Les enjeux et bénéfices sont autant écologiques qu’économiques.
 
1 A la date du 1er juin 2019, 320 produits étaient entrés en évaluation. Parmi eux, 141 ont été certifiés.
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