À l'occasion du Salon Milipol (Salon mondial de la sécurité intérieure des États) qui se déroule à Paris du 17 au 20 novembre, consacrer un dossier à la sécurité dans les communes s'imposait. Cela s'imposait d'autant plus qu'au fil des années, les élus ont été confrontés à de nouvelles formes de délinquance contre lesquelles ils n'étaient pas forcément préparés à faire face. En effet, la délinquance a évolué, non seulement dans le type de faits commis, mais aussi en ce qui concerne les personnes mises en cause. Depuis plusieurs années, les communes se trouvent confrontées à une augmentation des actes de délinquance commis par les mineurs. Vols, agressions physiques, violences en bandes, trafics de stupéfiants... les mineurs se trouvent de plus en plus souvent impliqués dans des affaires plus ou moins graves.
Une constatation qui oblige les forces de l'ordre à s'adapter et qui conduit, forcément, les élus à appréhender autrement les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité de leurs administrés et à remettre en cause les actions de prévention qui, jusqu'alors, semblait donner de bons résultats. C'est une sorte d'incompréhension face à cette nouvelle situation qui règne chez les maires, mais aussi une farouche volonté de trouver des moyens pour juguler cette « évolution ».
Pour répondre à leurs inquiétudes, le Ministère de l'Intérieur a proposé de nouvelles pistes pour redéfinir une nouvelle politique de prévention de la délinquance. C'est notamment le cas avec la nouvelle génération des Contrats locaux de sécurité (CLS) dont une circulaire définit avec précision les procédures à mettre en oeuvre pour les rendre plus efficaces et, surtout, plus adaptés à la situation de chaque commune. Mais au-delà des directives et des pistes ministérielles, les élus ne manquent pas d'initiatives : installation de systèmes de vidéosurveillance, évolution des missions des polices municipales, partenariats avec des associations locales... chaque jour, ils explorent de nouvelles pistes au niveau local. Cependant, tous savent que c'est au niveau national que la politique de prévention et de répression de la délinquance doit impulser une réforme énergique et novatrice.